Il n’y a apparemment pas que de mauvaises nouvelles dans le contexte inflationniste que nous vivons actuellement. En effet, certaines charges ont tendance à diminuer comme le constate Statbel, l’office national des statistiques. Apparemment, les assurances auto font partie du lot, car Statbel a constaté que le prix moyen des RC (couverture minimale obligatoire) a diminué en moyenne de 4,7% entre juillet 2017 et juillet 2022, et ce alors que l’inflation globale sur cette période est de 17%.
Mieux : les assurances automobiles figurent même en bonne place de la liste des produits dont les prix ont baissé : – 3,3% en un an ! C’est donc là une bonne nouvelle, mais qui se doit d’être relativisée. Car il faut se pencher sur la manière dont Statbel opère ses calculs. Car pendant ce laps de temps, une grosse fusion dans le secteur a eu lieu (Baloise a absorbé deux concurrents), ce qui a, selon les informations récoltées par Le Soir auprès de Statbel, eu pour effet d’entraîner une hausse de l’indice du produit témoin « assurance auto » à partir de mai 2021. Et cet impact artificiel se serait, selon l’office, estompé avec le temps pour finalement disparaître entre juillet 2021 et juillet 2022.
Baisse en raison de la concurrence
Si l’on met de côté cet effet, les prix sont restés globalement stables depuis 2021, ce qui est de bon augure compte tenu du niveau d’inflation actuel. Les chiffres communiqués par Assuralia vont dans le même sens. En 2005, la moyenne de l’assurance RC était de 402,9 euros par an. Et en 2021, elle était à 392,70 euros. La baisse est claire même s’il faut remarquer qu’entre 2009 et 2015, une hausse avait été constatée jusque 418 euros. Et manifestement, il n’y aurait pas que la RC qui a baissé. Tous les autres produits (petites omnium, full omnium) auraient suivi la même tendance.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Mais quelles sont donc les raisons de cette hausse ? Il y a d’abord le fait qu’il n’existe aucun mécanisme d’indexation des primes des assurances auto, contrairement à ce qui existe pour certaines assurances habitation. Dans ce contexte, la pression concurrentielle joue encore plus fortement pour attirer le client. En outre, ces derniers mois, la concurrence se serait encore accrue en raison de la baisse des immatriculations suite à la crise rapporte Le Soir.
Baisse de la sinistralité
Mais il y a encore une autre réalité qui est rapportée, elle, par Assuralia : la baisse du taux de sinistralité. En effet, entre 2011 et 2022, le pourcentage de sinistres n’a cessé de diminuer, passant de 6,8% à 5,7% en 2019. Mieux : en 2020 en raison des confinements, la sinistralité est même descendue à 4,21%. Selon plusieurs assureurs, cette baisse serait due à l’impact des campagnes de sensibilisation ainsi qu’aux nouvelles technologies qui équipent nos automobiles et qui permettraient donc de faire baisser le nombre d’accidents. Possible.
Cela dit, aussi sympathique soit-elle, cette situation risque de ne pas continuer très longtemps. Car la crise est passée par là avec une inflation répartie sur les coûts des matières premières et, bientôt, sur la main-d’œuvre. En cela, il y a donc de fortes chances que les primes d’assurance augmentent dans les mois qui viennent…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be