Les moyens de répression des forces de l’ordre se sont fortement diversifiés ces dernières années. Alors que la police et la justice ont opéré pendant de nombreuses années avec les seuls radars mobiles et puis les fixes (et encore, avec des têtes qui devaient être déplacées d’un boîtier à l’autre), c’est une tout autre ère qui s’est récemment ouverte avec des radars-tronçons, des lidars (qui seront bientôt aussi tronçons), des radars fixes constamment « chargés », etc.
Parmi les autres moyens de contrôle, il faut aussi compter avec les caméras ANPR. Il s’agit de petites caméras placées le long des routes ou à l’entrée des villes. Mais concrètement, que sont-elles capables de faire ?
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Scanner surtout
La question est de savoir si on peut se faire flasher avec ce type de matériel. En fait, ANPR signifie « Automatic Number Plate Recognition », ce qui signifie qu’il s’agit d’une technologie qui permet de scanner et de reconnaître les plaques d’immatriculation. La fonction de celles-ci n’est donc pas de flasher les automobilistes, mais plutôt de révéler toute une série d’autres informations qui peuvent s’avérer aussi problématiques pour les automobilistes qui ont des choses à se reprocher.
La vitesse quand même
Dire que les caméras ANPR ne sont pas capables d’évaluer la vitesse est en fait faux. Elles sont en effet à même de mesurer une vitesse moyenne entre deux points. Elles peuvent donc faire office de radar et établir si une vitesse est trop élevée ou non, si tel est l’objectif des forces de l’ordre. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Actuellement, ces dispositifs ne sont utilisés que pour obtenir des informations sur un véhicule. Savoir s’il est recherché ou non ou savoir s’il est autorisé à entrer ou non dans une zone de basses émissions. C’est non ? Alors l’amende arrivera directement dans la boîte du contrevenant. Les caméras ANPR sont aussi beaucoup utilisées pour contrôler les camions en en particulier leur chargement. En effet, des capteurs mesurent aussi le poids des poids lourds et si la charge est trop élevée, ceux-ci sont interceptés un peu plus loin.
Un outil de choix et de poids
Des évolutions se profilent toutefois pour l’usage des caméras ANPR. En effet, leur zone de compétence va bientôt être étendue, à la fois pour débusquer les véhicules en défaut de contrôle technique et un peu plus tard encore pour les conducteurs qui circuleraient en défaut de permis de conduire.
D’autres rumeurs ont circulé à propos des caméras ANPR, notamment pour détecter l’usage du téléphone portable au volant. Avec l’intelligence artificielle, elles sont parfaitement capables de le faire, comme c’est déjà le cas aux Pays-Bas. Mais, à moins d’une grosse adaptation de la législation, ce ne sera pas le cas chez nous, car cela représenterait une atteinte à la vie privée. Mais pour combien de temps encore. Une chose est sûre : on n’a pas fini d’entendre parler de ces caméras !
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