L’histoire de la marque Venturi débute en 1984 avec la rencontre de deux passionnés d’automobile et travaillant au sein de la société Heuliez. Claude Poiraud (ingénieur) et Gérard Godfroy (designer) décident de joindre leurs compétences pour construire un coupé sportif baptisé « Ventury », un nom qui évoque le mot « aventure » ainsi que le phénomène aérodynamique de « l’effet Venturi » (selon lequel un fluide en écoulement subit une dépression là où la vitesse d’écoulement augmente, ou encore là où la section d’écoulement se rétrécit).
Les deux hommes ont de la bouteille, car ils ont notamment travaillé chez Peugeot, Citroën et Renault sur des modèles comme la 205, la Visa 2, la Visa Chrono, la 604 Limousines, l’Alpine GTA, la Simca Talbot Wind et l’Alpine 310 qui semble constituer leur modèle.
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En 1984, MVS (pour Manufacture de Voitures de Sport) présente son premier prototype. L’accueil est enthousiaste, ce qui pousse le développement vers l’avant pour donner naissance à un coupé 3 ans plus tard.
La voiture fonctionne bien : elle est agréable à conduire et plutôt performante, mais les commandes n’affluent toutefois pas. Le MVS Coupé ne se vend donc pas, pas plus que la Transcup cabriolet qui en est dérivé.
Changement de paradigme
En 1994, MVS devient Venturi et lance le Coupé Atlantique 300. Une jolie voiture qui reprend la partie châssis de la 400GT. Le modèle est, comme précédemment, propulsé par le V6 PRV (Peugeot-Renault-Volvo) qui est ici suralimenté, mais pas très convaincant. Elle ne se vend pas plus, à tel point que Venturi se trouve au bord de la faillite dès 1998.
Dans un ultime réflexe de survie, la marque change de moteur et abandonne le PRV pour le nouveau V6 conçu par Peugeot et Renault. Le 3 litres est redéveloppé par l’atelier belge Alvan Motors et il développe 310 ch grâce à l’aide de deux turbocompresseurs. À l’époque, ce n’est vraiment pas mal !
Malheureusement, tous ces efforts n’auront pas pu sauver Venturi. Car les ventes ne décolleront jamais, même pas avec la version atmosphérique du modèle (210 ch) censée être plus abordable. La marque dépose donc le bilan en 2000.
Si vous voyez passer une Venturi Atlantique 300 sur la route, faites un vœu, car seulement 12 exemplaires ont été produits. Une perle rare qui valait bien les meilleures Anglaises du genre, même qu’il fallait surveiller de près les trains roulants.
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