Les faits remontent à septembre 2022. Une patrouille de police gantoise arrête une voiture en excès de vitesse et constate, à sa grande surprise, qu’il s’agit de son propre commissaire Eric Naudts (67). Ce dernier était rentré chez lui un peu trop « euphorique » après sa fête de départ à la pension et avait été surpris en train de rouler à 109 km/h en agglomération, alors que la vitesse était limitée à 50 km/h.
Suspension
Le commissaire Eric Naudts avait raison de craindre une lourde amende et une interdiction de conduire si son affaire était portée devant les tribunaux. C’est ce qui s’est passé et le verdict a été très surprenant, voire choquant : le fonctionnaire ne sera pas sanctionné ! Le juge de police lui a accordé la faveur de la suspension, ce qui signifie qu’il a été reconnu coupable mais qu’aucune sanction ne lui a été infligée.
Eric Naudts a avoué sa culpabilité devant le juge de police et a donné une explication à sa conduite rapide : « Je n’avais pas la tête à ça. C’était une journée riche en émotions et, sur le chemin du retour, ma carrière a défilé devant mes yeux. Ce faisant, j’ai effectivement roulé beaucoup trop vite, à ma grande honte… »
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Une belle carrière
Le juge de police a suivi le récit du commissaire « irréprochable », qui n’avait en effet jamais été pris en faute auparavant au cours de sa longue carrière dans la police, et qui ne voulait pas ternir ses états de service à cause de cette seule stupidité. Tel est le pouvoir d’appréciation que le juge est libre d’appliquer. Mais bien sûr, le public remet en question une telle décision, qui peut également s’appliquer à de nombreuses autres personnes qui commettent elles aussi des erreurs de temps à autre.
Dans le cas présent, il ne s’agit pas d’un petit excès de vitesse, mais d’une personne qui a roulé jusqu’à 109 km/h dans une agglomération, alors que la vitesse est limitée à 50 km/h. Il s’agit en fait d’infractions pénales qui ne peuvent être qualifiées de petites bêtises ou d’oublis. Nous sommes curieux de voir la réaction du ministre de la justice, Vincent Van Quickenborne, qui a récemment plaidé en faveur d’une approche plus stricte de la tolérance zéro en matière d’excès de vitesse.
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