Depuis le 1er octobre 2024, plusieurs stations-service parisiennes se sont vu interdire la distribution et la vente de Diesel. Cette mesure découle du plan de la capitale (et de la mairesse Ecolo, Anne Hidalgo) pour les zones à faibles émissions (LEZ) qui vise à réduire la pollution urbaine. Les stations concernées se trouvent à des points stratégiques : la porte d’Orléans, la porte d’Aubervilliers, la porte de Clignancourt et le quai d’Issy-les-Moulineaux. Elles n’ont désormais plus l’autorisation de vendre ce carburant, quel que soit le type de véhicule.
Cette interdiction est toutefois le fruit d’un accord signé entre la Ville de Paris et le réseau Total Énergies. Ce partenariat, qui régit la gestion des stations sur le territoire parisien, contient une clause stipulant explicitement l’arrêt de la distribution de Diesel. Sans cette clause contractuelle, la décision de la municipalité aurait pu être contournée par les gestionnaires.
Des enjeux plus larges
Cette décision d’interdire le Diesel à Paris n’est en réalité qu’une étape de plus dans un processus beaucoup plus large. À l’origine, l’interdiction de distribution devait coïncider avec le bannissement des véhicules estampillé « Crit’Air 2 » (les voitures essence Euro 4 datant entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 inclus et les voitures Diesel Euro 5 et 6 à partir du 1er janvier 2011), initialement prévu pour le 30 juin 2024. Cependant, cette interdiction a été reportée à 2030. La raison principale ? L’impossibilité financière pour de nombreux conducteurs de remplacer leur véhicule. Rien de bien neuf sous le soleil puisque Bruxelles vient de faire de même en reportant de 2 ans l’interdiction de circulation des véhicules Diesel Euro 5.
L’interdiction de distribuer du Diesel devait aussi intervenir plus tôt. Mais les Jeux olympiques de Paris de cet été ont aussi retardé cette mesure, les véhicules d’intervention nécessitant un accès à l’approvisionnement en Diesel pour garantir la sécurité durant l’événement.
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Un modèle qui sera suivi ?
L’interdiction du Diesel dans ces stations pourrait inspirer d’autres grandes villes européennes. Avec la multiplication des zones de basses émissions dans des villes, on ne se demande plus si cette mesure sera adoptée, mais quand elle le sera. Bruxelles est naturellement concernée, même si cela ne risque pas d’intervenir avant deux ans (1er janvier 2027) au moins étant donné la prolongation des Diesel Euro 5. Les Euro 6 peuvent, eux, circuler jusqu’en 2030. Mais après, rien n’empêchera les autorités de prendre la mesure.
Quelles alternatives pour les automobilistes ?
Les conducteurs parisiens peuvent toutefois toujours se tourner vers les 14 autres stations encore autorisées à distribuer du gazole dans la capitale. Mais pour environ 2,1 millions d’habitants dont les véhicules sont fortement « diésélisés », ça ne fait pas beaucoup de stations et on se demande comment se dérouleront les queues lorsqu’il y aura affluence, par exemple lors des départs en vacances. En outre, rien ne dit non plus que les autorités ne mettront pas un peu plus la pression encore en étendant l’interdiction à quelques-unes des 14 stations restantes.
Heureusement pour les personnes concernées, comme pour les touristes (dont les Belges), les voitures Diesel offrent une belle autonomie qui permet en général de faire le plein à l’extérieur tout en pouvant parcourir un grand nombre de kilomètres. Mais mieux vaut donc prendre ses précautions lorsqu’on roule en voiture Diesel et qu’on voyage à Paris…
Photo : TotalEnergies
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