Depuis 2010, Opel ne fabrique plus de véhicules sur la Noorderlaan, à Anvers. Mais il faut toutefois se souvenir de l’immensité de l’usine puisqu’elle a produit plus de 13 millions de véhicules en seulement un demi-siècle d’existence. Si le bâtiment le plus grand (et le plus récent), aussi appelé usine 2, a été totalement déconstruit, ce n’est pas le cas de l’usine 1, plus ancienne, mais qui est toujours debout.
Et elle restera debout. Car c’est bientôt là qu’on pourra trouver le plus long circuit couvert d'Europe destiné aux kartings électriques. La piste sera longue d’un kilomètre et elle s’étirera sur plus de trois niveaux. À la manœuvre, le même industriel que pour la piste de karting d’Eupen.

Un patrimoine industriel
Cette ancienne usine est par ailleurs un lieu tout bonnement fascinant pour l’amateur de patrimoines industriels. Et ce n’est pas le seul, car en réalité, la Belgique regorge d’autres anciennes usines automobiles qui ont fermé leurs portes et ont été reconverties.
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Qui se souvient par exemple que des ouvriers belges ont autrefois fabriqué des Mercedes à Malines ? C’était sur la place Rode Kruisplein où se trouvait l'usine d'IMA, une entreprise qui importait des voitures de marque et qui a construit entre 1964 et 1973 plus de 80.000 breaks pour Mercedes. Par la suite, la chaîne de montage de la Dijle est passée sous le giron de Saab, marque disparue depuis. Les Malinois ont construit des Saab 99 jusqu'en 1978. Et le bâtiment n’a pas bougé, se situant à l'angle de la Rode Kruisplein et de la Guido Gezellelaan.
Le territoire de Seneffe est un autre endroit où l'on peut observer des traces de l’industrie automobile belge, aujourd’hui presque disparue. On trouve en effet l'usine où British Leyland construisait autrefois ses voitures pour l'Europe continentale, y compris des Mini. Historiquement, les voitures belges étaient réputées de meilleure qualité que celles fabriquées en Grande-Bretagne. À tel point d’ailleurs que les directeurs de British Leyland ont fini par exiger que leurs voitures de fonction personnelles soient « Made in Belgium » plutôt que « Made in England ».
L'usine a clos ses portes en 1981, mais le logo de l'entreprise est toujours visible près d'un demi-siècle plus tard. L'arrêt de bus situé de l'autre côté de la rue s'appelle d’ailleurs toujours « Seneffe BMC » pour British Motor Corporation. Il y a donc des choses qui ne changent pas...

Citroën et Audi
Au début des années 1980, il faut aussi se rappeler de la fermeture de l'usine Citroën de Forest. Et, malheureusement, elle fermera une deuxième fois ses portes à la fin du mois de février 2025 puisqu’elle a été reprise par Volkswagen, puis par Audi. Entre 1926 et 1980, plus d'un million de Rosalies, de Traction Avants, de DS et de 2CV y ont été assemblées. Il faut chercher attentivement les traces de Citroën sur l'avenue Tweedeleger, mais on les trouve, notamment tout au bout où on rencontre d'anciens bâtiments ayant appartenu à Citroën.
Fermée en 1997, l'ancienne usine Renault Vilvorde est elle aussi restée en grande partie debout. La couleur jaune de la Régie est encore visible sur les piliers intérieurs. Au fil des ans, une kyrielle d'entreprises et d'activités se sont succédé dans cet entrepôt et les halls sont souvent servis de stockage pour des véhicules. La ville de Vilvorde a assemblé plus de 200.000 voitures par an pour Renault, au point de devenir l’un des fleurons de l'industrie belge. Mais tout a une fin.
Petit et grand
Il en va de même pour Ford Genk, qui a fermé ses portes en 2014. Une partie des bâtiments a été démolie et d'autres constructions ont été érigées le long du canal Albert. C'est surtout le nom de la rue, Henry Ford, qui rappelle que des millions de Mondeo, de Sierra et de Transits sont sortis des chaînes de montage de Genk. La production a même atteint près d'un demi-million d'unités par an pendant les années les plus somptueuses.
Autre exemple : l'usine BMW de Kontich a été d'une tout autre envergure. Dans les locaux de Moorkens, qui était encore importateur de BMW dans les années 1960, des modèles de la Neue Klasse ont été assemblés pendant plusieurs mois. L'entreprise anversoise a même construit un prototype de break, deux décennies avant que BMW ne produise sa première vraie Touring. Des BMW ont été fabriquées dans notre pays jusqu'en 1972. Les bâtiments sont toujours là, mais aujourd'hui, les logos de Hyundai, Suzuki et MG sont accrochés aux façades, car ce sont ces marques importées par la famille Moorkens aujourd'hui.
Et puis, il y a aussi l'ancienne usine de Fiat à Waterloo, également connue sous le nom de SAMAF. Les Italiens y construisaient des voitures pour les marchés de l'Europe de l'Ouest et du Nord, dont la 600 et la 1300. Les bâtiments sont toujours debout également, à hauteur du 39, Drève de l'Infante. Aujourd'hui, c’est notamment un magasin de fitness qui occupe les lieux. Autres temps, autres mœurs.
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