De nombreux géants de la Tech ont ambitionné de se lancer dans l’automobile. Ce qui n’est pas saugrenu au moment où l’automobile devient de plus en plus le prolongement de nos smartphones. Sauf que beaucoup s’y sont cassé les dents parmi lesquels Apple et Google. En Chine, le fabricant de téléphones Xiaomi est toutefois parvenu à concrétiser son ambition, notamment avec la toute nouvelle berline SU7 qui se présente sous des traits plutôt aguichants.
Manifestement, le public apprécie. Car en Chine où le modèle est actuellement commercialisé, plus de 88.000 réservations ont été prises en seulement 24 heures. Cela dit, cet engouement n’est pas que le fait du contenu technologique ou de la silhouette agréable de la voiture. Il découle aussi de tarifs particulièrement comprimés. Ainsi, la SU7 s’affiche entre 27.650 euros et 38.400 euros, ce qui est franchement compétitif même sur le marché chinois où les automobiles sont moins chères que chez nous.
9.000 euros de perte ?
Or, il apparaît que ces prix entraînent en réalité des ventes à perte pour le constructeur – chose interdite chez nous, mais pas en Chine. Il est actuellement complexe d’estimer les pertes, mais, selon une enquête de Reuters, celles-ci devraient atteindre 530 millions d’euros pour 60.000 voitures produites, soit environ 9.000 euros de perte par véhicule.
Réaliste ? Probablement pas. Car la SU7 est bourrée de technologie et il faut se souvenir que des constructeurs comme Lucid perdent bien plus d’argent sur chaque voiture produite. Pour Xiaomi, les pertes sont donc probablement un peu plus élevées qu’actuellement estimé.
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Les investisseurs confiants
Manifestement, cette situation économique – qui n’est forcément pas optimale – ne refroidit pas les investisseurs de Xiaomi. Car la valorisation boursière de Xiaomi a gonflé de 7 milliards d’euros en quelques jours, le cours de l’action s’étant envolé.
Certes, il vaudrait mieux que cette confiance perdure pour Xiaomi et qu’il ne s’agisse pas d’une simple bulle, comme on l’a connu avec le constructeur thaïlandais Vinfast. Mais il y a peu de chances que la bulle explose, car les reins de ce géant de la tech sont plus que solides. On a hâte en tous cas de pouvoir l’essayer, même si aucune date de commercialisation n’a encore été annoncée pour l’Europe. Mais comme quoi, certaines prises de risques (mesurées) ont l’air de payer…
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