En ce début 2023, la FEBIAC (Fédération de constructeurs en Belgique) a fait ses comptes. L’organisme constate en effet que les ventes de voitures électriques sont en constante progression, une augmentation qui va naturellement encore s’accentuer dans les années à venir. Les projections sont interpellantes, car elles dépassent le cadre fixé par l’Europe et qui prévoir la sortie du thermique pour le marché neuf à partir du 1er janvier 2035.
Or, selon la FEBIAC qui a fait des projections jusqu’en 2040, la tendance en Belgique pourrait s’inverser beaucoup plus rapidement qu’imaginé. La Fédération prévoit en effet que les ventes de voitures électriques dépasseront celles équipées de moteurs Diesel dès cette année 2023 tandis que deux ans plus tard, en 2025, ce sont les motorisations essence et hybrides autorechargeables qui deviendront minoritaires par rapport aux voitures zéro émission. Surprenant, car jusqu’ici, les prix des voitures électriques restent peu démocratiques. En outre, il n’y a pas encore d’urgence à proprement parler puisque l’Europe autorise encore pendant 12 ans la vente et la circulation des voitures thermiques. On n’attendait pas une transition si rapide, surtout que la norme Euro 7 dans encore arriver (2025).
65% d’électriques en 2030 ?
Toujours selon les estimations de la FEBIAC, en 2030, les voitures 100% électriques représenteront 65% du marché du neuf alors qu’elles pèsent pour moins de 10% des ventes aujourd’hui. Compte tenu de leur prix, ces voitures électriques ne semblent d’ailleurs aujourd’hui séduire que les entreprises qui y trouvent des avantages en matière de déductibilité. Ce n’est pas le cas pour les particuliers où ces engins ne sont choisis que dans environ 3% des cas. En outre, une grande partie des Belges se dit toujours réfractaire à l’adoption de la voiture électrique (35%).
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Mais qu’est-ce qui pourrait accélérer le rythme du changement ? A priori, l’enrichissement de l’offre pourrait constituer un incitant avec des voitures peut-être plus familiales et dotées de batteries de moins grosse capacité, ce qui contribuerait à faire baisser les prix. Volkswagen par exemple s’apprêter à commercialiser une petite citadine. Le constructeur constate toutefois que les ventes de voitures électriques représentent aujourd’hui 20% du total des véhicules. Ce n’est pas rien et le groupe s’attend encore à ce que cette proportion augmente suite au Salon de l’auto de Bruxelles de janvier dernier.
Par ailleurs, le passage à la norme Euro 7 pourrait aussi influencer les comportements d’achat. Car les nouvelles technologies nécessaires à la dépollution coûteront plus cher et feront donc augmenter le prix des voitures thermiques neuves, ce qui pourrait profiter à l’électrique si la différence de tarif entre les deux motorisations se lisse.
D’autres interdictions
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les environnements proches des citoyens pourront aussi jouer un rôle. En effet, les Diesel seront totalement interdits à Bruxelles dès 2030 et les essence dès 2035. De même, Gand et Anvers étudient actuellement la possibilité de faire de même (respectivement 2031 et 2035). D’autres capitales ont adopté la même démarche, comme Paris qui interdira les moteurs Diesel dès… 2024 ! Voilà un contexte pour le moins décourageant.
Mais la transition sera aussi poussée dans le dos par les constructeurs eux-mêmes qui, forcément, vont réduire considérablement leur offre de moteurs thermiques. L’objectif de Stellantis n’est-il pas de vendre 70% de voitures électriques dès 2030 ? Et, bien sûr, le groupe américano-franco-italien ne sera le seul à procéder de la sorte et à faire des choix techniques et commerciaux. À suivre…
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