La transition vers la voiture « zéro carbone » a démarré. Si les pays sont encore libres actuellement dans la manière de mener leur politique, ils devront – sauf retournement de situation – tous se conformer à l’interdiction de vendre des nouvelles voitures thermiques à partir de 2035. Bien entendu, il ne s’agit pas d’interdire à cette date la circulation des voitures thermiques, mais bien de laisser s’éteindre ce genre automobile dans la foulée.
Cela dit, certains gouvernements souhaitent aller plus loin pour défendre la santé de leurs administrés. Ainsi, il faut rappeler que la ville d’Anvers a été la première à instaurer une zone de basses émissions (LEZ) dans notre pays (2017), une initiative presque immédiatement suivie par la ville de Gand. Il se trouve que le gouvernement flamand a lui aussi un plan d’élimination progressive des voitures à combustion, même si les deux roues échappent encore actuellement au programme. Il s’agirait pour la région d’avancer la règle européenne à 2029 au lieu de 2035.
LEZ : des règles fixées par la Flandre
Dans ce contexte de transition, on apprend que le gouvernement flamand vient de se fixer un calendrier. Même si plusieurs points doivent encore être discutés, il apparaît qu’au sein des LEZ existants d’Anvers et de Gand, la circulation de toutes les voitures Diesel sera interdite en 2031 tandis qu’en 2035, ce sera le tour de toutes les voitures à essence. Voilà qui coupe donc l’herbe sous le pied de l’Europe qui prévoyait simplement l’interdiction de la vente de voitures thermiques, mais pas l’interdiction de circulation des thermiques existantes. Et que l’on comprenne bien : il ne s’agit pas d’une décision des villes d’Anvers ou de Gand, mais bien d’une feuille de route imposée par la Flandre. Car si les villes peuvent prendre des initiatives pour l’instauration de LEZ, c’est le gouvernement flamand qui édicte les critères de ces zones.
Pour la première fois, une échéance est donc fixée. Et communiquée. En agissant de la sorte, les autorités espèrent sensibiliser le public 8 ans à l’avance à l’achat de leur prochaine voiture qui, forcément, est attendue électrique.
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Des critiques
Bien évidemment, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre suite à la communication de ces dates même si le gouvernement a déjà prévu de travailler sur des corrections à apporter, notamment selon des critères sociaux. Les villes pourraient ainsi appliquer des tarifs spéciaux à la fois pour les personnes en situation de précarité, mais aussi pour les personnes souffrant de handicap ainsi que leurs aidants.
Du côté de Vooruit à Gand, on ne veut toutefois pas entendre parler d’un renforcement des critères d’accès à la LEZ. La décision est jugée « inacceptable et antisociale » d’autant plus dans un contexte où le service public DeLijn réduit son offre de transports en ville. Pour Vooruit, il faut donc des solutions alternatives et abordables qui n’existent toujours pas. À suivre…
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