La transition vers la voiture électrique est en marche, mais ces dernières semaines, elle doit faire face à de nombreux freins imprévus et qui relèvent beaucoup de la conjoncture. En effet, la montée soudaine des prix de l’énergie et de l’électricité en particulier risque de freiner la transition tout simplement parce que le plein d’une batterie est en train de devenir plus cher qu’un plein de carburant !
Pour ne pas rater le virage électrique (qui est en fait un virage obligatoire à négocier par la Commission européenne), Touring invite donc le gouvernement à prendre des décisions fortes s’il souhaite atteindre ses objectifs de verdurisation du parc automobile. Car dans la réalité, les ventes ne sont pas brillantes.
Certes, la voiture électrique s’impose au sein des entreprises et des professions libérales pour des raisons fiscales (déductibilité), mais auprès des particuliers, c’est une tout autre histoire : selon Touring, seulement 3,3% des nouvelles voitures électriques achetées seraient acquises par des particuliers, ce qui est franchement très peu.
Les prix, le frein
Les prix de vente élevés des voitures électriques restent évidemment le premier frein à l’acquisition, mais il y a une autre variable, imprévue celle-là, qui entre aussi en ligne de compte : le prix du kWh qui réduit (presque) à néant les avantages en termes de coûts d’utilisation que l’on pouvait attribuer jusqu’ici aux voitures électriques. Pour Touring, cette situation risque bien de mettre à mal la croissance des ventes de voitures électriques sur notre territoire.
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La seule carte à jouer pour respecter les délais tiendrait donc dans l’adoption d’une fiscalité automobile qui donnerait (enfin) l’avantage aux véhicules plus respectueux de l’environnement. Touring constate que seule la Flandre a pris des mesures à cet effet, et que les résultats (positifs) sont observables, mais cela n’est toutefois possible qu’en octroyant des allègements fiscaux.
Ajuster les politiques
Il est donc nécessaire d’ajuster les politiques en vigueur, plaide encore Touring, car le parc automobile belge continue de vieillir, ce qui est naturellement nocif pour les émissions de gaz à effet de serre (les voitures consomment plus) ainsi que pour les émissions polluantes (NOx, particules, etc.)
Bien entendu, ces derniers mois , la baisse du pouvoir d’achat et l’incertitude de l’avenir ne sont pas des facteurs à aider la transition.
Cette vision est évidemment partagée par la FEBIAC (la fédération belge des constructeurs automobiles) qui souligne que la différence de prix entre un modèle thermique et électrique reste trop importante et que celle-ci doit être lissée artificiellement par l’État au moins pendant une période donnée qui permettra d’augmenter le nombre de voitures électriques et donc d’abaisser le coût de production, donc les prix par la même occasion. Primes à l’achat et déductions fiscales (comme pour les pickups par exemple, même si en Wallonie cela n’existe plus) doivent être des solutions à privilégier.
Pour la FEBIAC, le gouvernement ne concentre actuellement ses efforts de verdurisation que sur le parc des voitures de société et il est donc grand temps de partager ses efforts avec les acheteurs particuliers.
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