La parade du rétrofit qui consiste à remplacer la motorisation thermique d’une automobile par une électrique n’est pas neuve, mais elle va enfin pouvoir prendre son envol en Belgique et en particulier à Bruxelles (et en Wallonie) qui vient d’autoriser cette opération. Il était temps que les autorités fixent un cadre précis pour ce type de transformation, car notre pays a pris un retard considérable sur cette matière par rapport à des pays voisins.
Ce cadre est désormais fixé pour la Région bruxelloise comme l’a indiqué le cabinet de la ministre de la Mobilité, Elke van den Brandt (Groen). Pour la ministre, il s’agit d’une avancée importante qui permettra de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique puisque les véhicules issus de la transformation seront alors « zero emission ». En outre, le cabinet considère que la démarche constitue une alternative durable par rapport à l’achat d’une nouvelle voiture électrique qui concentre davantage de nouvelles matières premières alors que ce n’est pas toujours nécessaire.
Un soutien public
Pour l’équipe d’Elke van den Brandt, des procédures claires et simplifiées sont désormais établies pour permettre à ces véhicules rétrofités de circuler normalement. La région s’appuie naturellement sur le cadre législatif fixé par l’arrêt royal en juin dernier par les autorités fédérales et qui facilite notamment les procédures d’homologation de ces véhicules. Il ouvre aussi le droit à l’organisation d’un marché et au développement d’entreprises qui pourront effectuer les transformations ad hoc.
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Il faudra voir maintenant si les automobilistes se laissent séduire par la formule du rétrofit. Car passer à l’électrique a malgré tout un coût : il faut ainsi compter sur un prix oscillant entre 7.000 et 10.000 euros pour une voiture récente, ce qui fait tout de même un sacré budget. Pas sûr donc que les personnes qui possèdent des petites voitures et des modèles de milieu de gamme se laissent convaincre, sauf si la voiture électrique devenait obligatoire dans Bruxelles. Là, cette solution pourrait s’avérer moins chère que de changer purement et simplement de voiture.
Pour les entreprises, les choses sont un peu différentes, car il existe une prime LEZ « Entreprise » accordée par Bruxelles Économie et Emploi et qui vise à soutenir l’achat d’un utilitaire moins polluant. La participation au rétrofit peut ainsi aller jusqu’à 7.500 euros pour les véhicules utilitaires. Et, en théorie, ce soutien devrait encore augmenter en 2024. On risque donc rapidement de voir à Bruxelles plus de camionnettes électriques que de voitures particulières.
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