Régulièrement, le consultant Deloitte publie son « Automotive Consumer Survey », une étude qui sonde les intentions d’achat des consommateurs en matière automobile. Celle-ci concerne les particuliers puisque les comportements des entreprises et des indépendants sont tout autres pour des raisons fiscales et les chiffres sont alarmants puisque l’indice pour les six premiers mois de 2023 est inférieur de 25% à celui de l’an dernier. En d’autres termes, les intentions d’achat des Belges qui financent leur propre voiture n’ont jamais été aussi basses.
Pourtant, les indicateurs sont contradictoires, car l’année semblait avoir bien commencé avec une forte hausse des immatriculations (+35,4%). Mais si on en croit la FEBIAC interrogée par nos confrères de l’Écho, il s’agissait surtout d’un effet de rattrapage des livraisons en raison des nombreux retards dus à la crise de la Covid puis aux pénuries de pièces et de matières premières. Il faut donc réinterpréter les choses et comprendre que le marché des particuliers est donc particulièrement difficile et qu’on assiste à une véritable chute des commandes.
Les raisons du non-achat
La liste des raisons qui repousse ou annule la décision d’achat d’un nouveau véhicule est longue, mais aussi évidente : incertitudes économiques, inflation, prix de l’énergie en hausse, prix d’achat (trop) élevés des véhicules électriques et (trop longs) délais pour les livraisons, mais aussi incertitude sur le temps d’utilisation de ces voitures (essentiellement thermiques) et de leur libre circulation dans les années à venir.
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Pour la FEBIAC, la fédération des constructeurs automobiles, cette situation laisse augurer une prochaine fracture entre le marché des flottes qui auront des véhicules propres et celui des particuliers (33% des ventes annuelles) où les véhicules ne seront pas ou peu renouvelés. Et c’est déjà visible aujourd’hui : seulement 10% des voitures électriques sont acquises par des privés.
Trois sur dix
Selon l’Automotive Consumer Survey de Deloitte, seulement 3 consommateurs à faible revenu sur 10 prévoient d’acheter un jour une voiture électrique, ce qui explique essentiellement par le prix d’achat de ces véhicules, jugés trop élevés. Deloitte en fait même part dans ses conclusions et estime de l’accessibilité financière est un défi clé pour la voiture électrique. Et le consultant d’aller plus loin : il faudrait mettre en place des incitants fiscaux et financiers comme des prêts à taux zéro, des primes à l’achat, ou des formules de financement flexibles.
Y a-t-il incompatibilité entre la voiture électrique et le particulier ? Pas forcément, car on attend naturellement à une baisse des prix des voitures à batterie dans les années à venir. Deloitte rappelle aussi que la mise à disposition de voitures électriques moins onéreuses ne suffira pas. En effet, il faudra aussi déployer le réseau de recharge tout en se montrant convaincant dans les messages afin d’éduquer la population à ce changement. Car ce que révèle l’enquête de Deloitte, c’est que 4 Belges sur 10 déclarent qu’ils n’y connaissent rien à la voiture électrique !
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