La guerre en Ukraine, la soudaine hausse des prix des carburants et la prise de conscience brutale de la dépendance au pétrole sont-ils des éléments qui accéléreront la transition énergétique et l’adoption de véhicules plus propres ? On peut le penser. Certes, ce ne sera pas facile, mais la réflexion semble en tous cas en marche puisque le gouvernement vient d’ailleurs de prolonger deux réacteurs nucléaires pour au moins 10 ans.
Du côté des transports, il y a évidemment aussi de quoi faire, surtout avec des professionnels qui ne parviennent même plus à gagner leur vie avec un pétrole à 2 euros, voire plus. C’est d’ailleurs dans ce cadre que la Flandre se penche actuellement sur la possibilité d’installer des caténaires sur les autoroutes afin que les camions puissent s’y brancher.
Projet sérieux
Le projet appelé Logibat est très sérieux puisqu’il est mené par l’institut flamand de la logistique (VIL) ainsi qu’une trentaine d’entreprises. L’idée n’est pourtant pas neuve et elle existe déjà en Allemagne et en Suède où Mercedes et Siemens ont déjà équipé certaines portions d’autoroutes. Le système est totalement analogue à celui d’un tram : les camions qui sont équipés de pantographes peuvent venir se connecter au réseau câblé et effectuer leur trajet.
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Naturellement, ces engins sont équipés d’un pack de batterie qui leur permet de couvrir le reste du trajet (hors autoroute), batterie qui peut naturellement être rechargée par les caténaires ou sur une simple borne de recharge.
2 milliards d’euros
La Flandre n’est du reste pas la seule à étudier cette possibilité : les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni y songent aussi. Cela dit, le coût serait conséquent. En effet, l’Université d’Anvers estime qu’il faudrait au moins 2 milliards d’euros pour équiper le réseau routier de cette technologie, ce qui est plutôt moins d’ailleurs étant donné la densité (bienvenue ici) du réseau flamand.
Les mêmes projections indiquent toutefois que cet investissement serait amorti sur 20 ans, ce qui semble raisonnable compte tenu des bénéfices en termes d’indépendance, de réduction des coûts d’exploitation ou de la réduction de l’empreinte carbone (et polluante).
Raimonds Aronietis, de l’université d’Anvers est d’ailleurs convaincu de cette approche puisque chaque euro investi aujourd’hui dans cette solution pourrait rapporter 8,3 euros sur 20 ans. Quoi qu’il en soit, la solution mérite vraiment d’être explorée, ne fut-ce que pour les grands axes de transit qui traversent la Belgique et les Pays limitrophes (Paris-Anvers-Rotterdam ou Anvers-Liège, etc.)
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