Électrique

Les ventes de voitures électriques vont-elles aussi s’écrouler en Belgique dès 2025 ?

La Belgique fait exception pour les ventes de voitures électriques qui continuent de bien se porter dans notre pays. Cela dit, certains prédisent que ça pourrait ne pas durer et que tout pourrait s’écrouler dès 2025.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 29 mai 2024 | Temps de lecture : 8 min

Alors qu’elles avaient le vent en poupe il y a quelques mois, les ventes de voitures électriques se sont nettement érodées, et ce partout dans le monde. C’est vrai en Chine, mais aussi aux États-Unis et en Europe avec un repli de -11% au moins de mars selon les chiffres de l’ACEA (Association des Constructeurs européens d’Automobiles). Chose inquiétante : cette chute est deux fois plus rapide que celle de l’ensemble du marché (-5,2%).

Si on reprend les données du premier trimestre de 2024, les ventes de voitures électriques ont suivi une courbe de croissance nettement inférieure à celle des voitures thermiques, ce qui pose véritablement question sur l’engagement de la transition.

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En avril, les voitures à batterie se sont mieux vendues, mais pas tant que cela et de nombreux constructeurs, dont Tesla ont d’ailleurs sévèrement taillé dans leurs effectifs tandis que d’autres ont du se résoudre à la faillite (Fisker).

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Marche arrière

La situation est particulière et il est surprenant de voir que nombre de constructeurs qui avaient prévu de passer à une gamme 100% électrique dès 2030 font aujourd’hui marche arrière. Mercedes, Ford, Renault et même Volkswagen ont annoncé que des modèles thermiques seraient proposés au-delà de cette échéance et même pour certains jusqu’à la date butoir du 1er janvier 2035. Interrogée par La Dernière Heure, la fédération des professionnels de la Mobilité, Traxio, trouve que ces décisions de ne pas passer au full électrique est compréhensible et qu’il faut en effet avancer sur des alternatives pour diversifier le marché. De toute façon, la Chine a déjà presque gagné la partie sur la voiture électrique, indique encore Traxio.

Traxio pointe l’erreur de l’Europe de sortir absolument de la voiture thermique en 2035. Car se libérer des énergies fossiles (et de la Russie en particulier) entraînera une autre dépendance : celle aux batteries chinoises. Plutôt que d’opter pour une seule solution, l’Europe devrait donc se saisir de cette opportunité pour développer des carburants alternatifs, comme les carburants de synthèse ou miser davantage sur l’hydrogène.

Un changement bientôt ?

Reste à voir ce qui se passera après les élections du 9 juin 2024. Car il n’est pas impossible que l’Europe revoie sa copie. Car au sein du PPE, le plus grand parti politique européen, il est question de remettre la sortie du thermique sur la table. Il n’est en outre pas certain que l’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, soit reconduite à son poste. Le PPE dont la leader est Ursula von der Leyen ne reviendra sans doute pas sur le Pacte vert, mais plus probablement sur sa mise en œuvre. Quoi qu’il en soit, une clause dite « de revoyure » sera examinée en 2026 et elle fera le bilan de l’électrification. Cet examen pourra déboucher sur des aménagements, comme peut-être l’utilisation prolongée des hybrides rechargeables ou alors l’introduction des carburants synthétiques neutres en carbone.

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Un effondrement en 2025 en Belgique ?

Mais Traxio va plus loin dans son analyse et estime que si la voiture électrique est à la peine, c’est en raison des prix prohibitifs qui sont facturés aux automobilistes. C’est le principal frein à l’électrification pour l’organisation. En Belgique, seuls deux modèles sont disponibles sous les 25.000 euros (Dacia Spring et Citroën ë-C3). En 2025, on attend la R5, mais aussi plusieurs véhicules chinois qui risquent de se positionner plutôt autour des 20.000 euros, notamment chez BYD.

Après une période de rattrapage à la suite de la crise des semi-conducteurs, les voitures électriques sont à nouveau boudées : –2,7% sur le premier trimestre 2024 selon le spécialiste Jato. Et, selon Traxio, cela ne va pas s’améliorer dans les mois qui viennent, car ce ralentissement est « précurseur d’une baisse de confiance des consommateurs liés à la conjoncture mondiale. En cas de tensions économiques, on a tendance à garder des économies, au cas où. Et donc on achète moins de voitures. Encore moins des électriques au vu de leurs tarifs plus élevés que des thermiques. Ce n’est pas dramatique, mais cela risque d’entraîner un plafonnement des ventes », a déclaré l’organisme à La Dernière Heure.

En Belgique, les voitures électriques poursuivent leur croissance (+3,4% au premier trimestre) et elles représentent 23% des parts de marché. Mais cela ne pourrait pas durer, car cette bonne santé n’est qu’apparente, car uniquement tirée des avantages fiscaux octroyés aux sociétés. Et pour les particuliers, le marché est aussi tiré en Flandre avec la prime à l’achat régionale. Il y a donc un risque d’arrêt net de cette croissance dès 2025 avec l’arrêt de la prime flamande. Pour les voitures de société, il faudra encore un peu attendre (2028) avant que les avantages baissent. Mais le retour des constructeurs au thermique est logique. Car sans subside, il n’y a pas de ventes. Et fabriquer des voitures électriques devient dans ce contexte non rentable.

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