Électrique

La première voiture électrique low cost chinoise arrive et fait trembler l’Europe

Les constructeurs européens n’ont pas réussi à s’organiser pour construire une vraie voiture électrique bon marché. Ce qui n’est pas le cas de la Chine où BYD a développé la Seagull. Et justement : le modèle va être commercialisé chez nous et fait trembler l’industrie automobile européenne.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 25 mai 2024 | Temps de lecture : 7 min

Pour imposer la voiture électrique sur notre continent, il faudra d’abord résoudre l’équation qui peut mener à un modèle bon marché et accessible à tous. Jusqu’à présent, ce modèle n’est pas encore arrivé – même si on peut considérer que Dacia y est quelque part déjà arrivé avec la Spring.

Si les constructeurs occidentaux annoncent (et commercialisent) des voitures abordables vendues autour des 25.000 euros, il est admis que le prix de la vraie voiture électrique abordable doit plutôt tourner autour des 20.000 euros. Problème : ces voitures ne sont pas attendues chez nous au mieux avant 2027, notamment avec la Twingo de nouvelle génération chez Renault.

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La menace chinoise se précise

Mais trois ans, c’est long. Surtout quand la concurrence est déjà prête. C’est le cas du Chinois BYD qui vient d’annoncer la commercialisation en Europe de la Seagull à un prix inférieur à 20.000 euros, même si les droits de douane devaient entretemps augmenter. La Seagull devrait être disponible dès 2025 sur nos marchés, soit a minima deux ans avant la concurrence. Un laps de temps probablement suffisant pour s’installer confortablement sur le marché. Il faut rappeler qu’en Chine, la Seagull se vend moins de 10.000 dollars. Mais, évidemment, les droits de douane plombent les prix pour les clients étrangers.

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Le bras de fer entre les constructeurs occidentaux et chinois promet d’être rude, car pour une voiture 4 places, les constructeurs européens demandent 5.000 euros de plus, quand ce n’est pas davantage puisqu’il faudra attendre 2025 pour la version à 25.000 euros de la R5. Cette situation tend les constructeurs occidentaux extrêmement nerveux quant à l’avenir, comme l’indiquait à Automotive News Europe le responsable des activités européennes de Ford pour les véhicules électriques : « nous examinons de très près ce modèle et les autres modèles proposés par le fabricant chinois […] Et, bien sûr, nous sommes nerveux lorsque de nouveaux concurrents arrivent sur le marché. »

Une voiture bien étudiée

La Seagull, c’est un peu le cheval de Troie de BYD. Car le modèle a déjà été salué pour la qualité de sa construction, son design et même sa technologie. Et ce n’est qu’un début, car le constructeur ambitionne de rapidement compléter son offre, notamment avec une voiture électrique compacte haute de gamme vendue à… 25.000 euros. Cherchez l’erreur ! Ailleurs dans le monde, la Seagull est déjà un succès, notamment au Mexique où, vendue à 19.780 dollars, les automobilistes se l’arrachent. En ira-t-il de même chez nous ?

En outre, BYD possède encore d’autres leviers pour s’imposer. Comme le fait de multiplier les usines sur le sol européen, ce qui aurait pour effet de faire sauter les droits de douane et donc de faire baisser le prix de vente du modèle. Manifestement, les constructeurs chinois restent déterminés, comme ils l’avaient fait savoir il y a quelques mois en avertissant qu’ils « démoliraient » les autres constructeurs.

BYD NEV manufacturing facility

Quelle réponse ?

On se demande comment l’industrie européenne et les autorités pourront répondre à cette menace qui n’est plus une vue de l’esprit. L’heure de la concrétisation a en effet sonné pour les constructeurs chinois. Et entre une Europe qui hésite entre une augmentation des droits de douane et des constructeurs qui refusent une alliance européenne pour accoucher d’un Airbus de la voiture électrique, on ne voit pas bien ce qui freinera la déferlante chinoise. Surtout quand on s’attaque au portefeuille.

En revanche, les constructeurs occidentaux semblent plutôt vouloir s’orienter vers des alliances avec les constructeurs chinois : Stellantis avec Leapmotor, le groupe Volkswagen avec XPeng, etc. La bonne pioche ? À voir… Car, selon l’organisme Transport & Environment, la part de voitures chinoises en Europe devrait passer de 7% l’an dernier à 11% cette année et à 20% en 2027.

S’inquiéter ?

Il y a donc effectivement lieu de s’inquiéter, pas par chauvinisme, mais pas souci d’emploi et d’activité économique ou de capacités d’innovation. Car selon Caresoft Global, une société américaine qui démonte les véhicules pour évaluer leur qualité, interrogée par InsideEVs, la Seagull serait « un sacré véhicule ». À méditer…

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