La quête de la voiture électrique bon marché – ou à tout le moins abordable – s’apparente à un chemin de croix pour les constructeurs occidentaux. Il faut dire que le virage électrique abordé en Europe a été pour le moins brutal et que, trop longtemps, nos constructeurs ont tergiversé avant de s’engouffrer dans le modèle de la voiture à batterie. Ils ont fini par y passer, mais tardivement, surtout par rapport à la Chine qui a entamé cette mue il y a longtemps en subventionnant ses constructeurs nationaux. Au fil des ans, ceux-ci sont parvenus à construire un modèle économique solide et à réduire le coût des voitures électriques, essentiellement en parvenant à maîtriser toute la chaîne de valeur industrielle en ce compris les batteries (extraction et traitement des minerais, fabrication des packs) qui constituent toujours les éléments les plus onéreux.
Cela dit, le chemin de croix semble toucher à sa fin, car après la Dacia Spring, Citroën lance dans les semaines qui viennent la ë-C3, une polyvalente 100% électrique qui, malgré un prix de 23.300 euros, ne fait pas de concession sur l’autonomie ou la vitesse de recharge – deux points cruciaux. Même son de cloche chez Tesla qui vient d’annoncer l’arrivée en 2026 d’un plus petit modèle qui sera facturé au client moins de 25.000 euros.
Renault revient avec la Twingo
Citroën, Tesla ou Volkswagen ne sont évidemment pas les seuls à travailler sur une voiture électrique abordable. Renault le fait également avec sa nouvelle filiale dédiée aux voitures électriques, Ampere. Et on peut dire que l’annonce de Luca de Meo a eu son petit effet : Renault lancera en 2026 une citadine électrique qui prend les traits (et le nom ?) de la Twingo originelle et qui sera proposée à moins de 20.000 euros ! Un sacré pavé dans la marre.
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Cette présentation a eu lieu lors d’une journée destinée aux marchés financiers organisée pour Ampere – qui espère donc aussi lever des fonds. Luca de Meo n’a pas mâché ses mots et il a qualifié cette nouvelle Twingo de « une solution miracle pour une mobilité urbaine durable », tout en ajoutant que la voiture serait développée en un temps record de seulement deux ans pour démontrer que Renault est tout à fait capable d’égaler l’efficacité des constructeurs chinois.
Une consommation record
Le coup de maître réside dans le prix de cette Twingo qui est annoncée aussi conforme au plan de leasing imaginé par Emmanuel Macron (France) pour les ménages à moindre pouvoir d’achat et qui serait disponible à la location pour 100 euros par mois. Ce qui signifie que chez nous aussi, on pourra s’attendre à une formule de leasing privé avantageuse. Tout aussi fort : la consommation annoncée de cette nouvelle Twingo qui, avec 10 kWh/100 km ne serait rien d’autre que la voiture électrique la plus sobre du monde.
Au contraire de la Spring qui est construite en Chine et qui pourrait être prochainement touchée par des taxes à l’importation levées par l’Union, la future Twingo électrique serait construite en Europe, même si aucun site de production n’a encore été annoncé. Avec ce modèle, de Meo entend tenir la dragée haute aux productions chinoises et démontrer que la concrétisation d’une telle voiture est aussi possible en Europe « et en mieux ». L’homme fort de Renault a aussi réitéré sa conviction que l’avenir était aux (plus) petites voitures électriques.
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