Les voitures électriques vont bientôt déferler sur nos routes. Le nombre est croissant et ce type de motorisation a représenté 15% du marché du neuf en 2022. Bien entendu, il est attendu que cette conquête s’accélère encore avec la fin de la déductibilité maximale sur 5 ans à 100% pour les voitures hybrides au 1er juillet 2023.
Les spéculations vont évidemment bon train sur les voitures électriques et notamment au sujet de leur fiabilité sur le long terme. On sait bien évidemment que la batterie constitue un point d’attention particulier, car elle n’est pas éternelle et sa vie dépend actuellement du nombre de cycles de charge qu’elle peut endurer tout autant que ces conditions de charge (pas trop de charges rapides, une recharge idéale entre 20 et 80% de la capacité du pack, etc.).
En revanche, pour ce qui concerne les autres aspects mécaniques des voitures électriques, beaucoup d’observateurs s’accordent à dire qu’elle est faite pour durer, notamment pour ce qui touche au moteur (ou à ses moteurs lorsqu’il y en a plusieurs) qui tirerait avantage du peu de pièces en mouvement et du peu de contraintes internes subies. Vrai ?
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Peu de recul
Même si la voiture électrique est née avant la thermique (dans les années 1800), on a actuellement peu de recul sur la longévité des moteurs. Logique puisque l’avènement des véhicules électriques n’est que très récent. Et ce n’est pas avec les quelques modèles produits au cours des années 1990 que les constructeurs ou les équipementiers ont pu constituer un stock fiable de statistiques.
Il est toutefois vrai qu’un moteur électrique est nettement plus simple dans sa conception qu’un moteur thermique. On peut d’ailleurs le constater avec des outils ou machines électriques de notre quotidien tels qu’un frigo, une machine à laver ou un aspirateur et qui peuvent durer très longtemps. En outre, ce n’est souvent pas le moteur électrique qui lâche dans ces appareils, mais les périphériques. Il est en effet rare que le moteur d’un frigo tombe en rade. Ce sera le plus souvent l’électronique ou une autre pièce qui aura raison de son remplacement.
1 million de kilomètres ?
Selon de nombreux experts du milieu – dont certains constructeurs –, on admet que le moteur électrique d’une voiture est capable de parcourir jusqu’à 1 million de kilomètres. C’est d’ailleurs ce qu’affirmait Pete Savagian, ingénieur en chef des moteurs électriques chez General Motors, et qui évoquait le chiffre de 600.000 miles (960.000 km). C’est nettement plus qu’une voiture thermique pour laquelle on estime en effet qu’un seuil de 300.000 ou 400.000 km constitue déjà un exploit.
Nos confrères de Caradisiac ont mené une enquête et épluché des dizaines de documents relatifs à la longévité des moteurs électriques. Et, surprise, on évoque peu la longévité des moteurs électriques, sauf chez Renault chez qui on parle d’une durée de vie comprise « entre 15 et 20 ans », sans plus de précisions.
Incassable ?
Pour mesurer la longévité d’une voiture électrique, les constructeurs se basent plutôt sur le pack de batterie qu’ils garantissent en général autour de 160.000 km ou 8 ans. Pourquoi ? Car c’est l’élément le plus délicat à gérer, le plus fragile, mais aussi le plus coûteux puisqu’il représente 40% du prix d’une voiture électrique.
Qu’en déduire ? Que le talon d’Achille de la voiture électrique, c’est bien sa batterie et non son moteur, comme ça peut être le cas sur une voiture thermique. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir le Net et que constater que les problèmes évoqués sont ceux de la batterie, mais jamais (ou à de très rares exceptions) des moteurs électriques. Bref, le moteur électrique est des plus fiables. C’est plutôt ce qui l’entoure qui doit être amélioré.
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