Depuis 2018, la trottinette partagée s’est installée dans notre capitale et elle y rencontre un succès grandissant, car une partie de la population y voit un moyen de transport alternatif bon marché et particulièrement flexible. Bien entendu, la pratique a aussi posé un certain nombre de questions et notamment celle de l’organisation de ce service qui posait à la fois problème en matière de sécurité (règles de circulation) et de parking, le dépôt sauvage des engins étant le plus souvent observé.
Depuis le 1er juillet 2022 toutefois, les règles ont changé et il est désormais interdit de faire n’importe quoi n’importe comment avec une trottinette électrique (âge minimum de 16 ans, vitesse maxi limitée, pas de transport à deux, etc.). C’est déjà un pas, mais ça ne suffit pas, car d’autres paramètres restent encore trop flous. Et notamment celui relatif au stationnement de ces engins sur la voie publique.
Plus n’importe où
C’est précisément ce point concernant le stationnement qui irrite la commune d’Uccle. L’entité se plaint déjà depuis longtemps du dépôt sauvage de ces engins qui bloquent les trottoirs, voire les portions entières de chaussée lorsqu’elles tombent. La commune avait déjà pris des mesures en août 2021, mais elle entend aller plus loin et interdire toute activité aux opérateurs.
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C’est dans cette optique qu’Uccle a envoyé un courrier de mise en demeure aux opérateurs. La commune exige en effet qu’endéans les dix jours, toutes leurs trottinettes soient retirées du territoire communal et elle exige de surcroît qu’aucune trottinette partagée ne soit stationnée dans la commune. Ce qui signifie donc qu’un utilisateur en provenance d’une commune voisine ne pourra pas déposer la trottinette qu’il utilise. Pas simple.
Boris Dilliès (MR), le bourgmestre de la commune, explique qu’il en a assez du désordre généré par les trottinettes partagées et il indique que les piétons ont de plus en plus de difficultés à se déplacer, notamment les personnes âgées. Et il indique que ce n’est pas aux autorités communales de s’occuper du ramassage. Il exige donc des règles claires et un traitement de fonds du problème pour autoriser à nouveau ce commerce.
Évidemment, il semble évident qu’une lettre de mise en demeure ne suffira pas pour faire cesser ces activités. C’est pour cela que la commune examine actuellement toutes les solutions juridiques pour parvenir à ses fins. Uccle pointe du doigt la région qui procrastinerait sur le dossier. Pourtant Elke van Den Brandt (Groen), la ministre de la Mobilité, n’a pas vraiment réagi à la situation si on en croit le journal Le Soir.
Une proposition d’ordonnance a bien été étudiée début 2022 pour la création de zones de stationnement, mais elle s’est avérée impossible à mettre en œuvre, car l’exécutif bruxellois n’aurait pas pris ses responsabilités. Selon Le Soir, le cabinet de Elke van den Brandt l’ordonnance aurait pris du retard et la première lecture aura lieu courant de ce mois de septembre.
Le problème réside justement dans l’absence de réaction concertée de la part des communes. À Woluwe-Saint-Lambert et Berchem-Sainte-Agathe par exemple, les trottinettes déposées en dehors des zones de stationnement sont verbalisées et elles sont parfois même enlevées, ce qui coûte alors 75 euros à l’opérateur.
Reste à voir ce qui sera décidé en espérant que cela ne prenne pas à nouveau plusieurs mois. Rappelons que d’autres villes d’Europe ont déjà pris des mesures. Comme Amsterdam qui a purement et simplement interdit le stationnement de ces engins, car ils encombrent la voie publique.
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