ESSAI Porsche 911 GT3 RS : La belle ou la bête ?

En «pause carrière» pour cause de maternité, Vanina Ickx a accepté d’essayer pour nous la plus sportive des Porsche de route. Un coup de cœur qu’elle vous conte dans son style très personnel.

Publié le 15 janvier 2016
Temps de lecture : 5 min

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ESSAI Porsche 911 GT3 RS : La belle ou la bête ?

Hier, j’ai fait une rencontre. Une rencontre comme on en fait peu mais dont on sait en une fraction de seconde qu’elle laissera une trace longtemps. J’en avais entendu parler. Je l’avais même déjà croisée sans pouvoir l’approcher, tant elle avait autour d’elle une masse compacte de curieux fans et de fans curieux. Hier donc, nous nous sommes retrouvées face à face. Des courbes, des angles, des matières, un regard. Il me fallut quelques secondes pour réaliser. Quelques minutes pour faire le tour le tour de ses détails aguicheurs. Elle m’est familière pourtant, j'en ai connu auparavant, mais celle-ci a un “je ne sais quoi” de spécial. Plus longue, plus légère, de fines attaches, des hanches plus larges qui inspirent plus de «grip» et une envie incontrôlable de la manipuler. Ses prises d’air multiples suggèrent un moteur qui respire fort. Sa lame avant et son aileron promettent une vitesse de passage en courbe plus qu’intéressante. La taille des roues et des freins céramiques est proportionnelle au reste. Heureusement, performance oblige ! Elle a l’allure de quelqu’une qui sait ce qu’elle veut. Et j’espère qu’elle me veut moi ! 

C’est chimique !

Avec précaution et respect, je m’installe. Je ne monte pas à bord de ma VW up! comme je monte à bord d’une GT3 RS  ! Presque instantanément (car je dois avancer et monter le siège au maximum !), je fais corps avec elle. Je sais qu’on va s’entendre.  Entre elle et moi, c’est chimique !

Un jeu de séduction commence. Dompter et se laisser dompter. Séduire et se laisser séduire. On passe de l’un à l’autre et de l’autre à l’un naturellement. Ma féminité fait ressortir en elle ses traits masculins et réciproquement mon côté masculin accentue sa docilité.

Je démarre le moteur. Je vibre comme lorsque je poussais sur le bouton du démarreur de ma voiture de course. Et me voilà dans ma bulle. Me voilà partie ailleurs !

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Au début, je la laisse me charmer, venir à moi. On fait connaissance en mode automatique et, déjà, elle m’impressionne. Elle me parle, me transmet ses émotions. J’écoute son flat 6 de 500 chevaux ronronner gentiment. Ensuite, je prends les commandes. Je passe en mode manuel et la belle devient bête. Je pousse sur ses boutons pour la faire réagir : PSM, TC… Je la maltraite un peu pour connaître ses limites. Force est de constater que j’en suis encore loin ! J’ai à faire à une machine de course ! Je pousse plus loin. J’appuie plus fort. Plus vite. Mais toujours avec une «gentle aggressiveness» comme dirait Tom Kristensen. Le plus impressionnant, c’est la boîte de vitesses séquentielle 7 rapports superbement étagée. Aucun creux entre 6.800 et 8.800 tr/min. Je n’ai connu telle réactivité que sur les voitures de course modernes. Vraiment incroyable ! 

Directionnelle

L’autre caractéristique qui saute… aux fesses : elle ne sous-vire pas dans les virages serrés. Conséquence directe du train arrière directionnel, qui gomme ce petit  flou caractéristique des Porsche. Ce train arrière, cet empattement plus long et ces appuis aérodynamiques (réglables) confèrent à ma nouvelle conquête une stabilité rarement (jamais ?) égalée dans les courbes rapides. Et les voies plus larges, une motricité à laisser sur place n’importe qui. Je n’avais pas encore connu cela non plus sur une voiture de série. Ce qui confirme son statut de «voiture de course homologuée pour la route».

Je ne peux évidemment pas affirmer avoir senti la différence de poids due au toit en magnésium qui abaisse le centre de gravité, mais cela contribue évidemment à sa tenue de route et améliore encore son rapport poids/puissance.

Avant de la quitter, je la fais crier une dernière fois, les fenêtres ouvertes dans un tunnel. Comme c’est bon ! Je m’arrête enfin. Je m’imprègne. Je ferme les yeux, la respire une dernière fois et coupe le contact. Je salue la conception et l’aboutissement des performances de cette créature de rêve, à la fois «belle» et «bête». 

Bye bye, baby ! C’était bon, tu sais !

La Porsche 911 GT3 RS en quelques chiffres

Moteur : 6 cylindres à plat essence, 3.996cc; 500ch à 8.250tr/min; 460Nm à 6.250tr/min.

Transmission : aux roues arrière.

Boîte : pilotée double-embrayage 7 rapports.

L/l/h (mm) : 4.545/1.880/1.291

Poids à vide (kg): 1.420

Volume du coffre (l) : 125 + 260

Réservoir (l) : 60 (90 en option)

0 à 100 km/h (sec.) : 3,3

Points positifs

Roues arrière directrices gommant le sous-virage en virages serrés

Boite PDK digne d’une vraie voiture de course.

Stabilité en courbes rapides grâce à l'équilibre aéro

Motricité

Couple

Habitacle épuré, efficace et hospitalier

Sonorité moteur (en mode circuit)

Points négatifs

Il ne manque plus qu'un logiciel d'acquisition de données à bord !

Elle colle tellement qu'on ne peut plus la faire glisser…

Bruit du moteur (en mode routier)

Pousse au crime (excès de vitesse et… infidélité à sa première voiture)

Prix : 185.977 € TVAC

Puissance : 500 ch

V-max : 310 km/h

Conso. mixte : 12,7 l/100km

CO2 : 296 g/km

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