Si vous n’avez pas eu quelques explications au préalable, il vous sera presque impossible d’utiliser la Tesla Model 3 récemment reliftée, appelée « Highland » par les passionnés de la marque. En effet, elle se passe de toute clé et c’est votre smartphone qui office de précieux sésame. Il suffit d’avoir ce dernier en poche et d’approcher la voiture pour qu’elle se déverrouille. Via une application très bien faite, il est possible d’allumer le chauffage à distance, de la localiser, d’activer les phares ou d’aérer l’habitacle. L’habitacle est à l’image du reste de la voiture : minimaliste. Pas de planche de bord, juste un écran de 15,4 pouces placé en position centrale. La Tesla Model 3 ne possède quasiment aucune commande physique, tout passe par ce dernier. Pour démarrer, il faut juste appuyer sur la pédale de frein et balayer la gauche de l’écran dans le sens de la marche désiré.
Mais pourquoi ?
Plus désarçonnant encore, la Tesla est dépourvue de commodos. Pour actionner en clignotant, il faut appuyer sur l’un des deux boutons qui se trouvent à gauche du volant. Le problème est que ceux-ci sont disposés l’un au-dessus l’autre et que rien ne permet de les distinguer au toucher. Il faut dès lors quitter la route des yeux pour voir sur quelle touche on appuie. Plus grave encore, dans un rond-point, il est quasiment impossible de mettre le clignotant pour sortir lorsque le volant a fait un demi-tour. C’est à se demander comment quelqu’un a pu valider cette solution technique chez Tesla lors de la conception de la Model 3 tant c’est pénible à l’usage…
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Un ou deux moteurs
Chez Tesla, les gammes sont rationnalisées dans le but de limiter les choix et très certainement les coûts aussi. A part certaines couleurs et l’Autopilot (Cruise control avec semi-autonomie), tous les équipements sont standards et il n’existe que deux versions de la Model 3. La première, celle que nous avons pu essayer, ne dispose que d’un seul moteur arrière qui lui permet de passer de 0 à 100 km/h en 6,1 secondes et qui dispose d’une autonomie de 513 km WLTP. La seconde bénéficie de deux groupes propulseurs et améliore du coup l’exercice de 0 à 100 km/h en réduisant son temps à 4,4 secondes. Sa batterie est également plus conséquente puisqu’elle lui confère une autonomie de 629 à 678 km selon la taille des jantes. Elle tolère également une plus grande puissance de charge puisqu’elle tolère jusqu’à 250 kW, contre 170 kW pour la première. Chez Tesla, on ne fait décidément rien comme les autres : les chiffres exacts de puissance, de couple et de capacité de batterie ne sont pas communiqués aux clients ou à la presse.
Agréable
A l’usage, la Model 3 est une vraie bonne surprise ! Non seulement, elle s’avère particulièrement silencieuse (grâce notamment à du double vitrage) et son simple moteur ne manque assurément pas de ressources, mais en plus, son châssis revu lors de sa refonte offre un très bon compromis entre confort et précision. Les presque 1.800 kg de l’engin sont gommés grâce à des mouvements de caisse contrôlés et la direction, très directe, font que l’on prend un réel plaisir à son volant. Même si l’on est en présence de la « petite » Tesla Model 3, les sensations sont bel et bien au rendez-vous, ce qui est rare avec un modèle d’entrée de gamme.
Un chameau
Cerise sur le gâteau, cette Model 3 se montre très sobre avec une moyenne d’environ 16 kWh/100 km réalisée durant notre essai. Le gros avantage de rouler en Tesla, c’est également de profiter du réseau de Superchargeurs de la marque qui en plus d’être rapides, sont très concurrentiels avec un kWh tournant entre 30 et 40 cents suivant l’heure où vous chargez. Et pour vous occuper pendant la charge, vous pouvez toujours comptez sur les nombreuses applications proposées par Tesla (Netflix, Youtube, jeux vidéos, etc.) dans son excellent système d’infodivertissement, pas forcément utiles mais particulièrement amusantes il est vrai !
Conclusion
La Tesla Model 3 était déjà une bonne voiture mais le constructeur américain enfonce encore le clou avec cette version revue et corrigée qui n’a pas oublié d’offrir du plaisir à son conducteur comme bon nombre de modèles électriques. Sa conception par des geeks de la Silicon Valley se ressent partout et il faut bien avouer que c’est ce qui fait en grande partie son charme ! Concurrentielle dans son tarif, super équipée et enfin mieux construite, la Model 3 mériterait juste des commandes plus normales (clignotants, sélecteur de vitesse, etc.) pour être une réussite complète.
La Tesla Model 3 propulsion en quelques chiffres :
Moteur : 1 moteur électrique, 256 ch et 355 Nm.
Transmission : propulsion
Boîte de vitesses : simple réduction, 1 rapport
Longueur/Largeur/Hauteur (mm) : 4,720 / 1,850 / 1,441 mm
Poids à vide (kg) : 1.761
Volume du coffre (l) : 594 + 88 (avant)
Batterie (kWh) : 57
0 à 100 km/h (sec) : 6,1
Vitesse maximale (km/h) : 201 km/h
Consommation mixte WLTP (KWh/100 km) : 13,2
Autonomie WLTP (km) : 513
CO2 : 0 g/km
Prix : 45.970 euros
T.V.A. : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 61,50 euros
Taxe de circulation : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 83,95 euros
Ecomalus Wallonie : 0 euro
- Plaisante à conduire
- Consommation basse
- Equipement d’origine complet
- Grand coffre
- Ergonomie bizarre
- Pas de compatibilité Apple CarPlay ou Andoid Auto
- Pas de capteurs de recul
- Quid de la valeur résiduelle avec un prix de vente qui varie sans cesse ?
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