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ESSAI Volvo V60 D5: couteau suisse suédois

Lancée en production limitée en 2012, celle qui fut la première diesel hybride plug-in du marché a aujourd'hui atteint sa vitesse de croisière. Alors qu'une seconde génération de V60 Twin Engine se profile, c'est l'heure d'un petit bilan.

Laurent Zilli Laurent Zilli | Publié le 12 janv. 2017 | Temps de lecture : 9 min

En 2016, les ventes de véhicules hybrides ont connu la seconde “explosion” de leur histoire en Belgique, passant de quelque 9.300 immatriculations en 2015, à plus de 15.500 cette année. Ce chiffre s'explique par l'avènement des hybrides plug-in, ou hybrides rechargeables, qui, par leurs émissions de CO2 officielles, sont très avantageuses tant en fleet que pour les particuliers profitant de la fiscalité automobile de la Région flamande. Première voiture à associer moteur diesel et hybridation plug-in, la Volvo fut donc une pionnière de ce marché. Mais ses arguments tiennent-ils toujours face à ses jeunes rivales ? 

AWD

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Petite description technique rapide  : dans la V60 D5 Twin Engine, le capot abrite un bloc diesel 2,4 litres 163ch, le fameux 5 cylindres à la sonorité unique qui a su se créer une solide base de fans. Le moteur entraîne les roues avant via une boîte auto 6 rapports. Le moteur électrique de 68 chevaux s'occupe des roues arrière, et est alimenté par un pack de batteries un peu encombrant, puisqu'il mange une bonne partie du coffre dont le volume passe à 310 litres, au lieu de 430 dans une V60 classique. La voiture est donc tour à tour une traction, une propulsion ou une 4×4. En mode hybride, c'est elle qui décide selon l'utilisation des sources énergétiques, mais on trouve sur la console un bouton “AWD” qui force la transmission intégrale, pour les conditions hivernales par exemple. Et en mode Power, le moteur électrique est là aussi systématiquement engagé, pour permettre au conducteur de disposer d'un total de 231 chevaux et 620 Nm. ça pousse !

Cinq modes

Au volant, on a l'embarras du choix. Cinq modes de fonctionnement sont possibles. Si on pousse le bouton “Save”, on n'utilise que le moteur diesel et on garde les batteries pour plus tard (lorsqu'on entrera en ville par exemple), en évitant donc d'utiliser le moteur thermique là où il consomme le plus. Voilà le moment idéal pour activer le mode “Pure”, 100% électrique, pour une autonomie théorique de 50 km (plutôt une bonne trentaine dans la vraie vie). Nous avons déjà parlé plus haut des modes AWD et Power. Et si on n'a pas envie de réfléchir, on laisse le mode hybride, activé par défaut au démarrage. Hormis s'il fait un froid de canard imposant de chauffer l'habitacle, ce mode hybride favorise énormément l'électricité évidemment, avec gros impact sur la conso moyenne à la clé. Du moins, aussi longtemps que les batteries ont du jus.

Restez branchés

Car ce mode hybride est tout de même très proche du mode électrique. C'est bien ce qu'on attend de lui, au fond. Mais bien que le système soit prévu pour toujours garder à peu près 5% de réserve, l'action de l'hybridation devient vraiment plus parcimonieuse, et la conso remonte. Sachant qu'on a un gros 2.4 sous le capot, et une voiture frôlant les 2 tonnes, on peut vite être surpris, voire déçu, par une conso de 7 à 8 litres de diesel. Ceci n'est donc pas une hybride comme une Prius par exemple, qu'on conduit sans penser à comment elle travaille. Une hybride plug-in ne livre vraiment tout son potentiel que quand on la recharge, quotidiennement, et même à la moindre occasion.

Moyennant cela, vous oublierez à quoi ressemble votre pompiste habituel. Durant les saisons douces, quand ni chauffage ni clim ne sont nécessaires, vous ferez même vos déplacements quotidiens en oubliant la sonorité du 5 cylindres. Si par contre vous n'avez aucune opportunité de rechargement facile, à la maison ou au boulot, la V60 D5 Twin Engine n'est pas pour vous. Vous serez déçu, à moins que votre intérêt soit purement fiscal (ce qui, il faut bien le dire, est le cas de la majorité des acheteurs !).

Agrément

Bien qu'elle ne soit pas la plus jeune de son genre, la Volvo fait mieux que se défendre. L'agrément de conduite combine tout ce qu'il y a de mieux, entre plaisir du silence et de la réactivité de l'électrique, puissance et couple d'un gros diesel (couple sensiblement augmenté grâce au moteur électrique), confort et sécurité Volvo, sens du dynamisme que la marque acquiert peu à peu et, c'est spécifique à cette version, un très bel équilibre qu'elle doit à la répartition du poids : bloc moteur à l'avant, batteries et moteur électrique à l'arrière.

Conclusion

Cette première incursion de Volvo dans le domaine de l'hybride est encore plus convaincante qu’à ses débuts.

+ 

Performances cumulées diesel + électrique

Autonomie électrique honnête

Consos en mode hybride (et Pure évidemment)

Confort et agrément général 

Batteries très présentes dans le coffre

Conso en non-hybride (poids + cylindrée)

Pas à la portée de tous (prix)

La Volvo V60 D5 Twin Engine en quelques chiffres 

Moteur : 5 cyl. turbo diesel, 2.400cc, 231(163+68)ch à 4.000tr/min, 620(420+220)Nm à 1.500tr/min

Transmission : aux 4 roues

Boîte : auto 6 rapports

L/l/h (mm) : 4.635/1.865/1.484

Poids à vide (kg): 1.968

Volume du coffre (l) : 310

Réservoir (l) : 45

0 à 100 km/h (sec.) : 6,9

Prix : 54.620€ TVAC

Puissance : 231 ch

V-max: 210 km/h

Conso mixte : 1,8 l/100km

CO2 : 48 g/km 

Autre motorisation

D6 Twin Engine : 288ch; 1,8l/100km; 230km/h, 58.220€ TVAC

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