Avec la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par une majorité de pays à travers le monde, la presque totalité des constructeurs automobiles a stoppé leurs activités en Russie. C’est le cas de Volvo, de Toyota, de Mercedes, mais aussi de Renault qui était très bien implanté dans le plus grand pays du monde. Le constructeur français a toutefois dû plier bagage et remettre les clés de son usine à la ville de Moscou qui a annoncé dès le mois de mai 2022 par l’intermédiaire du maire, Sergeï Sobyanin, que la situation lui permettait d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de Moskvich, marque automobile russe disparue en 2005.
Initialement, la production des nouvelles Moskvitch devait démarrer le 22 décembre 2022 et on se demandait bien comment les Russes allaient faire pour remettre en marche cette grande usine. En utilisant les véhicules et la technologie de Renault malgré les coupures d’approvisionnement pour de nombreuses pièces ? En fait, la solution aura été plus simple que cela : elle sera venue toute faite depuis la Chine !
La première Moskvitch 3
Il faut être honnête : la relance de l’usine Renault a été éclair. Et c’est bien entendu grâce à des technologies venues d’ailleurs. De Chine plus précisément puisque la toute nouvelle Moskvitch n’est autre que la réplique du SUV JAC JS4 à peine rebadgé. L’opération a donc été très simple puisque l’usine se contente désormais d’assembler des composants semi-assemblés venus de Chine.
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Actuellement, le modèle vendu en Russie est thermique. Il est équipé soit d’un 1.6 atmosphérique, soit d’un 1.5 turbo. Cela dit, le modèle existe aussi sur certains marchés en électrique et on imagine qu’à terme il sera aussi proposé sous cette forme. D’ailleurs, Moskvitch ne cache pas ses ambitions, car dès 2024, un second véhicule aussi issu d’un partenariat devrait voir le jour. Moskvitch annonce en outre qu’un modèle plus « local » est prévu pour dans quelques années.
Les Chinois ont donc de l’appétit et il est évident qu’ils saisiront les opportunités en Russie. Dans ce contexte, les responsables chez Renault doivent grincer des dents, car le groupe a dû abandonner son usine après y avoir injecté 1 milliard d’euros. L’arrivée des Chinois réduit probablement les chances du groupe Renault de récupérer son site de production endéans les 6 ans, comme cela a été convenu avec les autorités russes en cas de détente des tensions. À noter aussi qu’en 2020, Volkswagen a pris 50% de participation dans JAG, la maison-mère de JAC. Voilà aussi qui pose question sur le contournement (espérons-le involontaire) des sanctions économiques…
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