L’état de routes belges est déplorable, comme le confirmait encore une récente étude qui plaçait même la qualité de notre réseau derrière celui de l’Ouzbékistan. Sur cet aspect, la Belgique dégringole d’ailleurs d’année en année : dans le classement mondial, nous pointions à la 26e place il y a 10 ans et à la 36e il y a seulement 3 ans. Et aujourd’hui, nous sommes classés à la 64e place ! Il y a donc du travail, puisque, selon une étude menée en 2019 par la FEBIAC, il faudrait 21 milliards d’euros pour réfectionner notre réseau routier. Plus récemment, ce budget était estimé à 11 milliards pour la Flandre. Les estimations sont donc parfaitement fiables.
Les Belges sont donc de grands habitués des nids de poule, crevasses et saignées en tout genre. Mais comment en venir à bout ? Et bien, la solution pourrait venir de l’entreprise néerlandaise Cyclomedia qui est spécialisée dans la cartographie des voiries. Les véhicules de cette société qui s’apparentent à des Google Cars ont déjà sillonné les routes de plus de 35 pays et avec une définition nettement supérieure à celle proposée par le géant américain si souvent utilisé dans nos automobiles pour la navigation.
Scanner, réparer ?
La technologie utilisée par Cyclomedia met en œuvre un scanner 3D par le biais d’un LiDAR (Laser Imaging Detection And Ranging), mais un scanner dopé à l’intelligence artificielle lorsqu’il s’agit de reconstituer les images et d’encore mieux identifier les points de détail pour fournir toujours plus d’informations, que ce soit à Proximus pour calculer et prévoir les coûts du réseau de fibre optique, de Fluvius pour déployer la technologie LED durable ou… les autorités régionales ou locales pour identifier les nids de poule et les dégâts dans les chaussées.
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Car jusqu’ici, les services de voirie se devaient de sillonner l’ensemble du réseau routier, de repérer visuellement les dégradations pour seulement ensuite commander les réparations. Dans ce cas précis, Cyclomedia fournit toute la cartographie, mais aussi les points précis où il faut intervenir. Un gain de temps, donc un gain d’argent.
En France, on l’a bien compris et, désormais, treize villes de l’intercommunalité Paris-Est – Marne et Bois font désormais appel au service de l’entreprise néerlandaise Cyclomedia. Et en Belgique ? En fait, on apprend que l’ensemble du réseau a été entièrement cartographié l’an dernier, ce qui a nécessité 100.000 km de déplacements. Et bien qu’il faille deux mois pour établir une cartographie complète, celle-ci est mise à jour tous les ans. La Belgique dispose donc d’une vue parfaite de son réseau. Ou pourrait disposer. Car si en Flandre, plus de 50% des villes et communes sont déjà clientes de Cyclomedia, les réparations des trous dans les chaussées ne semblent pas être opérées plus rapidement que précédemment. Certes, cet entretien a un coût, mais il est bien nécessaire si on ne souhaite pas encore plus dégringoler dans le classement mondial (ou européen) de la qualité du réseau. Il ne s’agit pas de frimer et d’avoir la meilleure place. C’est tout simplement une question de sécurité routière, car une bonne part des accidents surviennent en raison du mauvais état du revêtement. La question est donc s’assurer un service public, tout simplement, pour lequel chaque belge paie des impôts.
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