Bien que tout soit à proximité en Belgique comparativement à d’autres pays, notre pays n’est pas épargné par les embouteillages qui ont presque retrouvé leur niveau avant-Covid alors que le télétravail structurel a pourtant été instauré pour de nombreux employés. Chose malheureuse, les embouteillages coûtent de plus en plus cher à la collectivité en matière de temps de travail perdu ou d’essence brûlée à l’arrêt. Selon la FEB et la FEBIAC qui exploite une plate-forme qui calcule en temps réel les embouteillages, le coût des files se chiffrerait à 4,8 milliards d’euros juste pour l’année 2022. Et en 2023 ? Pareil : 354 millions d’euros auraient déjà été perdus…
Selon le spécialiste de la navigation, le néerlandais TomTom, qui dresse un bilan annuel des embouteillages dans le monde, la situation se serait encore dégradée dans la région bruxelloise au cours de l’année 2022. L’an dernier, il fallait en effet en moyenne 25 min et 30 secs pour parcourir 10 km, soit un temps supplémentaire de 50 sec par rapport à 2021. Ce score est particulièrement élevé puisqu’à Anvers, qui occupe la deuxième position, il faut seulement 14 min et 40 secs pour effectuer un trajet d’une distance similaire. En troisième position, on trouve la ville de Liège avec un temps de parcours inférieur de 20 sec par rapport à Anvers.
236 heures perdues dans les files
Selon ce même baromètre, les automobilistes qui circulent à Bruxelles ont passé 236 heures en moyenne dans les heures de pointe, dont 91 heures à l’arrêt dans les files. Faites le compte : ça fait pratiquement 4 jours complets de perdus dans les embouteillages. Les heures de pointe allongeraient le temps de parcours de 38%, ce qui possède forcément aussi un impact en matière de réchauffement climatique (et de rejets polluants). Selon TomTom, chaque automobiliste coincé dans les files à Bruxelles rejetterait 202 kg de CO2 en plus chaque année, ce qui revient aussi à brûler 161 euros avec une voiture à essence et 130 euros avec une voiture Diesel. Les automobilistes disposant d’une voiture électrique auraient, eux, perdu 89 euros.
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Avec ces chiffres, Bruxelles se classe donc 14e ville la plus embouteillée dans le monde, sachant que 389 villes ont été passées au crible. Pas très reluisant, surtout que le gouvernement régional met tout en œuvre pour favoriser la mobilité douce et décourager l’utilisation de la voiture, notamment avec le nouveau plan de circulation Good Move qui connaît un accueil mitigé et qui a été conçu pour reporter le trafic de transit sur les grands axes qui, forcément, se retrouvent plus embouteillés encore. Évidemment, TomTom ne fait aucun lien entre les deux. Et personne ne s’y risquerait à l’heure actuelle, car les phases « pilote » ne sont pas encore terminées.
Depuis la crise de la Covid, Bruxelles a donc dégringolé dans le classement de TomTom passant de la 44e place (2019) à la 14e. A ce jour, Londres reste la ville la plus embouteillée du monde avec 36 min et 20 sec pour parcourir 10 km. Pas vraiment de quoi se consoler ?
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