Au début du XXe siècle, quelques bricoleurs de génie ont eu l’idée d’adapter des radios sur des automobiles afin de pouvoir écouter de la musique ou les nouvelles tout en roulant. Cette idée se confrontait à des barrières techniques comme le fait que la mécanique faisait des parasites et que le son était inaudible, et l’alimentation de ces postes, équipée de lampes très énergivore posait un gros problème. Si des tests sont réalisés au début des années 20 aux Etats-Unis, les résultats ne sont guère convaincants.
Le début du succès
En 1929, William Lear et Elmer Wavering mettent au point une radio adaptée à l’automobile, qui semble pour la première fois dans l’histoire être une réussite. Ils présentent alors leur invention lors d’une convention spécialisée et celle-ci attire l’intention de l’industriel Paul Galvin. Patron de la Galvin Manufacturing Corporation, il cherche justement une nouvelle activité. Séduit par le concept, Galvin fait installer une radio dans sa Studebaker et parcours 800 km à bord de sa voiture tout en écoutant de la musique, afin de démontrer que l’invention fonctionne parfaitement. La radio est repérée par de nombreux clients potentiels et les premières commandes affluent.
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Démocratisation
C’est en 1930 que la production en série de la radio produite par Galvin débute. A cette époque, il faut plusieurs jours pour installer le poste qui nécessite par exemple de démonter le tableau de bord et d’installer des batteries additionnelles. Le prix de vente très élevé ne facilite pas non plus le succès de cette innovation. Cependant, un accord passé avec Ford en 1933 permet la monte d’origine de cette radio appelée Motorola (cette appellation remplace officiellement Galvin Manufacturing Corporation en 1947) et l’année suivante, c’est la chaîne de stations de montage de pneus BF Goodrich qui propose son installation au prix de 55 dollars.
Eu Europe aussi
En Europe, c’est la marque allemande Blaupunkt qui commercialise le premier autoradio en 1932. Très simpliste, cet appareil comprend entre autre un boitier de forme cubique qui se fixe sur la colonne de direction et qui permet de régler le volume et la station de radio. Dans les années qui suivent, la technologie évolue rapidement et la taille des radios diminue, même si les postes à lampes sont souvent composés de deux boitiers, un pour le récepteur, l’autre pour l’alimentation.
Le « tout transistor »
Ce n’est qu’en 1956 qu’apparait le premier appareil mêlant lampes et transistors, ce qui lui permet d’être beaucoup plus compact. La décennie suivante voit l’arrivée du « tout transistor » qui donne à l’autoradio sa forme contemporaine. Tout ou presque est possible, comme par exemple l’intégration d’un « mange-disque » (45 tours) ou d’un lecteur cassette, le raffinement suprême à la fin des années 60. Au début des années 70, on voit également apparaître des lecteurs de cassettes 8 pistes, on format qui ne connait finalement pas vraiment le succès.
Changements radicaux
Certains audiophiles décident alors de transformer leur voiture en un prolongement de leur salle d’écoute à domicile. On voit apparaître des amplificateurs séparés, voire même de petites chaînes stéréo qui s’intègrent plus ou moins bien dans les tableaux de bord. C’est à la fin des années 80 qu’un format standard est adopté par les fabricants de radios et de voitures pour plus de facilité. Le lecteur CD fait également son apparition, puis le mini disc plus tard. Pour les fans de radio, l’arrivée du RDS au début des années 90 supprime la corvée de devoir changer de fréquence sur la routes des vacances. De son côté, le lecteur CD adopte le format MP3 qui permet de stocker bien plus de musique sur un seul et même support.
Plus seulement que de la musique
A la fin des années 90, quelques voitures de luxe sont les premières à être équipées de systèmes multimédia associant radio, CD et navigation par GPS. Les postes de radio proposés en seconde mondes tendent également à sa dématérialiser et bénéficient d’écrans qui se déploient, voire même d’un format double DIN qui donne plus d’importance à l’image. Avec les progrès de la technologie, les lecteurs cassette et CD disparaissent au profit de ports USB. Aujourd’hui, toutes les voitures disposent au moins d’une radio intégrée dans le tableau bord et certains constructeurs comptent désormais sur le smartphone comme source de contenu. Depuis la première radio Motorola, que de chemin parcouru !
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