2025 s'annonce comme une année importante pour la conduite semi-autonome et autonome. En effet, avec le retour de Trump au pouvoir et l’assistance d’Elon Musk, on s’attend à ce que la voiture autonome fasse une percée. Mais ceci est aussi vrai en Allemagne qui adopte un nouveau cadre juridique pour l’encadrement des voitures autonomes : Mercedes-Benz a reçu l'approbation officielle du Kraftfahrt-Bundesamt (KBA) allemand pour intégrer la dernière version de son système de conduite automatisée, le Drive Pilot.
Plus précisément, le dispositif est désormais autorisé à prendre en charge la conduite dans des conditions spécifiques, mais jusqu'à une vitesse de 95 km/h. Et là, Mercedes double son rival Tesla qui n’a pas encore obtenu cette autorisation. En effet, l'homologation promeut le Drive Pilot au titre de système certifié de niveau 3 le plus rapide au monde dans les véhicules de série. Le déploiement est prévu pour le printemps de cette année. Cerise sur le gâteau : le système pourra être injecté dans des modèles déjà en circulation, comme la Classe S et l’EQS. Les clients apprécieront certainement, d’autant que la mise à jour sera gratuite, soit over the air, soit en se rendant dans une concession.
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Il faut encore préciser ce que signifie une conduite autonome de niveau 3 par rapport au niveau 2. Et la différence se situe en réalité autour de la disponibilité du conducteur. Celui-ci doit être toujours prêt à reprendre la main en cas de besoin, mais plus de manière permanente comme pour niveau 2. Ainsi, les interventions doivent se produire que lorsque les situations de conduite ou de trafic le nécessitent. Ainsi, si le conducteur de la Classe S ou de l'EQS en question se trouve confronté à un marquage au sol peu clair ou à des conditions météorologiques difficiles, le système Drive Pilot ne sera plus disponible et il lui sera demandé de reprendre le contrôle.
Ce qui est central dans cette approbation – et ce qui la distingue de la Belgique, où les systèmes de niveau 2 sont légalement autorisés, mais seulement sur certains tronçons d'autoroute –, c'est que le dernier Drive Pilot est autorisé à être déployé sur l'ensemble des 13.191 km du réseau autoroutier allemand. Cela permet aux conducteurs de relâcher leur vigilance pendant des périodes beaucoup plus longues et même de s'adonner à d'autres activités, comme travailler, regarder des films via l'application intégrée Ridevu ou même lire. Car, la reconnaissance légale du mode autonome de niveau 3 en Allemagne rend toutes ces situations possibles. Il s'agit donc d'une avancée importante, mais la réalité risque probablement d’être un peu moins rose. Car à une vitesse maximale de 95 km/h, les utilisateurs du Drive Pilot devront bien observer leur droite, entre les camions. Une voie que la plupart des conducteurs de Mercedes préfèrent en général éviter, à moins de conduire un Actros...
130 km/h dès 2030 ?
Comme pour la version précédente, le Drive Pilot est équipé de plusieurs dispositifs de sécurité. Ainsi, si le système renvoie la tâche de conduite et que le conducteur ne réagit pas, la voiture s'arrête de manière contrôlée et les feux de détresse sont activés pour garantir la sécurité. Cette possibilité provient du fait qu’un système de localisation très précis associé une cartographie très détaillée permet au Drive Pilot de savoir exactement dans quelle voie se trouve la voiture, et ce à quelques centimètres près. Mais Mercedes ne va pas s’arrêter en si bon chemin et le constructeur pense déjà à l’étape suivante qui sera celle d’atteindre la vitesse de 130 km/h d’ici à la fin de la décennie. Le temps probablement de récolter des masses de données grâce aux véhicules qui circuleront d’ici là.
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