Selon le journal économique l’Écho, le salon de Bruxelles pourrait revenir dans les palais du Heysel (Bruxelles) en 2023. Si la pandémie ne connaît pas de rebond, les constructeurs seraient même demandeurs, car, bien qu’ils n’ignorent pas le coût très élevé d’un salon, ils n’oublient apparemment pas les avantages commerciaux qu’un événement comme celui-là procure.
Une 100e édition en 2023 ?
En 2023, le Salon de l’auto de Bruxelles devrait de surcroît fêter ses 100 ans d’existence. Ce qui n’est pas rien. Selon les informations de l’Écho, les patrons des marques seraient eux-mêmes demandeurs de la tenue de l’événement, car il resterait un des meilleurs moyens pour montrer au grand public les nouvelles technologies.
Bien entendu, il est encore trop tôt pour avoir un quelconque engagement de la part des marques, mais l’ambiance serait donc plutôt positive. C’est en tout cas ce qu’il se dit chez Stellantis et dans le groupe Volkswagen qui pèse pour 20% des ventes belges. Idem chez BMW et chez Renault relève le journal économique qui a directement contacté ces groupes.
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Comment l’organiser ?
Reste que l’organisation du salon 2023 – s’il a lieu – sera un vrai défi pour la FEBIAC qui est aux commandes. En effet, la pandémie et les deux ans d’inactivité qui en ont découlé ont fait fondre le personnel de la fédération de plus de 50% : sur les 50 employés début 2020, il n’en reste que 20 aujourd’hui. Pierre Lallemand, le directeur du salon vient d’ailleurs de quitter le navire il y a à peine deux semaines.
Face à cette situation, la FEBIAC n’aura donc pas le choix et elle devra externaliser une partie de l’organisation avec une série de partenaires pour les volets opérationnel et digital qui, au cas où, devra pouvoir assurer un plan B.
Si du côté de la FEBIAC et de grands groupes automobiles ont est confiants sur l’organisation du salon, il faudra toutefois continuer d’observer le marché et notamment les situations de pénurie de composants ainsi que le phénomène d’inflation qui touchent aujourd’hui tous les modèles. Il faudra voir en effet si les constructeurs seront en mesure de pouvoir à la fois écouler des volumes conséquents tout en accordant les primes habituelles qui attirent le chaland.
Or, rien n’est moins sûr qu’aujourd’hui et on sait qu’en période d’incertitude, le consommateur reporte ses achats. Ce qui pourrait cette fois être vraiment fatal au Salon de l’auto. Loin de nous l’idée de jouer les oiseaux de mauvais augure, mais il faut simplement voir et accepter la réalité dans laquelle nous évoluons aujourd’hui pour éviter les (nouvelles) mauvaises surprises. Certes, au Salon de l’auto, il n’y a pas que des particuliers. Les fleet managers viennent aussi en masse, car c’est clairement le seul endroit où il est possible de comparer aisément tous les modèles.
Sauf que les entreprises sont elles aussi impactées par les crises successives et que, contrairement à ce que l’on pensait, elles ne se préparent pas encore à basculer vers la voiture électrique. Voir la réalité en face, encore une fois…
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