Qu’on se le dise : il n’y aura pas de Salon de l’auto de Genève en 2025. Les organisateurs viennent en effet de l’annuler de manière officielle. Pour justifier cette décision, ceux-ci invoquent de manière très générique les « incertitudes liées à l’industrie automobile » et la « baisse d’attractivité » des salons automobiles européens. Et la vraie mauvaise nouvelle, c’est que cette décision pourrait être définitive, car ces mêmes organisateurs n’envisagent plus de tenter de nouvelles relances dans les années qui viennent. Ou en tout cas, pas à Genève.
Le Salon de l’automobile de Genève sort d’une série de revers. Il a naturellement souffert de la crise de la Covid, comme les autres événements du genre. Une édition a eu lieu cette année encore, mais elle n’a pas récolté le succès escompté. Actuellement, seuls Renault, Lucid et quelques constructeurs chinois avaient confirmé leur présence. Mais c’est naturellement insuffisant pour qu’un salon entier se tienne.
Manque d’intérêt
« Le manque d’intérêt des constructeurs pour le Salon de Genève dans un contexte industriel difficile, la concurrence des salons de Paris et de Munich privilégiés par l’industrie nationale et l’importance des investissements nécessaires au maintien d’un tel salon ressemblent à un coup de grâce à une future édition du Salon de Genève », a déclaré Alexandre de Senarclens, Président du Comité d’organisation.
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Mais est-ce vraiment la morosité du secteur qui constitue une justification ? Car les mêmes organisateurs comptent bien organiser un autre salon automobile en novembre 2025, mais au Qatar cette fois. Une première édition s’était d’ailleurs tenue en 2023 sous le nom de « Geneva International Motor Show Qatar ». « Il est positif de constater que les salons automobiles continuent d’attirer les marques de voitures dans différentes parties du monde et que le salon automobile de Genève a renforcé son attrait au Moyen-Orient », a déclaré Sandro Mesquita, directeur général du Salon.
Une opportunité pour Bruxelles ?
Le premier salon automobile de Genève a eu lieu en 1905 et est devenu l’un des plus importants événements de ce genre au monde, attirant environ 500.000 visiteurs. Genève était considérée comme un « terrain neutre » où les constructeurs automobiles français et allemands pouvaient présenter leurs nouveautés, ce qu’ils n’hésitaient pas à faire. Cette défection constitue-t-elle une opportunité pour Bruxelles qui pourrait devenir plus central pour les constructeurs et leurs nouveautés ? Qui sait…
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