La répression et le contrôle des citoyens ne cessent d’augmenter dans notre pays, sous le prétexte que cela est nécessaire pour garantir la sécurité de la population. Dans ce concept, la surveillance par caméra joue un rôle important. Entre-temps, grâce au réseau toujours plus étendu de caméras ANPR, les citoyens sont surveillés de près presque partout. ANPR est l’abréviation de Automatic Number Plate Recognition (reconnaissance automatique des plaques minéralogiques).
Il permet aux autorités d’observer très facilement les allées et venues des criminels sur le territoire. Mais aussi tout aussi facilement le comportement des citoyens ordinaires, qui peuvent ainsi être réprimandés pour toutes sortes d’infractions. C’est notamment le cas dans la circulation pour la constatation des excès de vitesse. Cela soulève régulièrement la question de savoir si l’objectif principal du réseau de caméras ANPR est d’assurer la sécurité de la population ou d’alimenter le trésor public.
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Big Brother
Apparemment, cette répression ne suffit pas, car une nouvelle note politique de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) révèle que de très nombreuses autres caméras seront bientôt installées sur nos routes. En Flandre, par exemple, ce nombre devrait plus que doubler. Actuellement, il y a environ 1 700 caméras ANPR le long de nos routes. Ce nombre serait porté à 2 200 dans les prochains mois, tandis que 4 200 caméras devraient être installées le long des routes du pays d’ici à la fin de 2023, selon ce plan.
Est-ce qu’un sentiment de Big Brother vous envahit aussi ? Car en plus d’augmenter les risques de se faire prendre pour une infraction au code de la route, vous serez bientôt surveillé à chaque coin de rue par ce réseau de caméras. L’image chinoise d’une société ayant une main de fer sur les citoyens ne semble plus très éloignée. Mais est-ce que nous le voulons aussi ?
Sécurité routière
Des organisations telles que VIAS passent toujours en revue le fait que des interventions telles que les radars et les contrôles de vitesse ont un impact significatif sur la sécurité routière, car la vitesse excessive est l’une des principales causes de décès sur la route. C’est vrai. Mais cela signifie-t-il vraiment que nous devons être surveillés partout comme si nous étions de dangereux criminels ? Pas du tout.
D’où aussi l’agacement lors de nombreux contrôles de tronçons où il faut souvent continuer à rouler sur une voie ouverte à 50 ou 70 km/h car la moindre incartade vous vaudra une amende inexorable, comme de nombreux automobilistes en ont fait l’expérience récemment.
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