Jusqu’à il y a peu, le marché très confidentiel des superchargeurs mis à la disposition des propriétaires de véhicules électriques était l’apanage de Tesla. Le dernier en date à avoir été inauguré par la firme californienne, il y a une bonne semaine, est situé à Edegem, au sud d’Anvers.
Concrètement, ces chargeurs de dernière génération permettent de recharger les véhicules électriques compatibles (à savoir les modèles produits par Tesla) en seulement quelques minutes contre plusieurs heures pour les chargeurs conventionnels. Les stations proposées par Tesla disposent de plusieurs points de recharge et se trouvent généralement à proximité d’un hôtel ou d’un restaurant, histoire de pouvoir patienter au chaud ou au frais, en fonction de la saison, en attendant que les batteries du véhicule soient chargées.
Un nouvel acteur
Si ce n’est les treize points de recharge proposés par Tesla, l’infrastructure des superchargeurs en Belgique était jusqu’à présent pour le moins confidentielle. Mais Ionity (initiative conjointe des constructeurs BMW, Daimler, Ford et Volkswagen) entend bien changer la donne en proposant aux propriétaires de véhicules électriques autres que Tesla, de profiter, eux aussi, des joies de la recharge rapide.
Dans l’intervalle, Eni, Shell, Q8 et Cepsa sont également montés dans le bateau Ionity afin de mettre à disposition des terrains d’ores et déjà équipés le long des autoroutes. Du coup, dans les prochains moins, sept stations de recharge rapide seront installées au cœur de stations-service autoroutières du réseau Q8. La seconde vient d’être inaugurée à Thieu dans le Hainaut juste après celle de Bierset, aux portes de Liège. La région de Tournai sera également équipée d’ici peu.
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On s’en doute, si les constructeurs souhaitent séduire l’automobiliste lambda avec leurs véhicules électriques, il faut mettre à leur disposition des bornes de recharge rapide sur tout le territoire. La tâche est donc colossale. Ionity entend ainsi ouvrir quelque 400 stations de recharge d’ici 2020, l’idée étant de proposer, par station, plusieurs points de recharge de 350 kW permettant de gagner environ 300 km d’autonomie en un peu plus d’un quart d’heure.
Une route encore longue
Il n’en demeure pas moins que le changement de mentalité à opérer auprès du consommateur risque de prendre encore quelques années. En effet, selon une étude du bureau Roland Berger, seuls 20 % des Belges seraient prêts à envisager l’acquisition d’un véhicule électrique. Parmi les réfractaires, 62 % estiment que le prix d’achat, trop élevé, demeure un frein, tandis que 34 % considèrent que l’autonomie est encore trop limitée.
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