Le 14 Mars 1963, c’est une vraie marée humaine sur le stand de Mercedes au Salon de Genève. La cause de cet attroupement ? La présentation de la 230 SL cabriolet, une voiture à la ligne extrêmement pure et d’une légèreté incroyable. Luxueuse et rapide selon les standards de l’époque, elle peut recevoir en option un hard top dessiné par le designer français Paul Bracq dont le style s’inspire des temples asiatiques, ce qui donne le surnom de « Pagode » à cette voiture.
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Zones de déformation
Le niveau de sécurité de la W 113 était révolutionnaire pour les voitures de sport de l’époque. Le système de construction du plancher de la 230 SL est issu des berlines Mercedes-Benz de la série W 111. Il a simplement été raccourci et renforcé par rapport aux modèles à quatre portes. La Pagode est la première voiture de sport à bénéficier du principe d’une cellule passagers stable avec des zones de déformation à l’avant et à l’arrière. Le châssis repris de la berline qui a été adapté aux exigences du roadster. Pour la première fois sur une SL, une boîte de vitesses automatique à quatre rapports est disponible en option, alors que les freins à disques sur les roues avant sont de série. À partir de la 250 SL, ils se sont également présents à l’arrière.
Trois versions
Mercedes-Benz propose cette SL successivement avec trois moteurs différents au cours de sa période de construction de huit ans. Le bloc six cylindres M 127 de la 230 SL est basé sur le moteur M 180 de la 220 SE. La cylindrée est portée à 2,3 litres pour une puissance de 150 ch, de quoi l’emmener de 0 à 100 km/h en 11,1 secondes. Fin 1966, la 250 SL remplace la 230 SL.
Son moteur six cylindres en ligne M 129 de 2,5 litres développe également 150 ch, comme la 230 SL. Cependant, le couple plus élevé réduit le temps d’accélération de 0 à 100 km/h de 1,1 seconde. En outre, la 250 SL est équipée d’un servofrein et de disques de frein plus grands à l’avant. Elle est disponible en option avec un hard top et une banquette arrière. Dépourvue de capote, elle bénéficie d’un habitacle plus spacieux.
L’apothéose de la série est la 280 SL équipée du moteur M 130 de 2,8 litres, apparue en 1968. La puissance passe 170 ch, ce qui lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 9 secondes. En mars 1971, la production de la W 113 s’arrête après un total de 48 912 véhicules construits. De nos jours, la Pagode est une voiture de collection très recherchée dont les plus beaux exemplaires peuvent sans problèmes dépasser la barre des 80.000€.
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