On le sait, les voitures électriques vont bientôt déferler sur nos marchés et dans nos quotidiens. Pas parce que tous les citoyens souhaitent nécessairement l’adopter, mais parce qu’ils n’auront pas le choix d’une part en raison des règles de déductibilité des voitures pour les professionnels et, d’autre part, parce que l’Europe a définitivement validé la date du 1er janvier 2035 pour interdire la vente de voitures thermiques.
Dans ce cadre, il y a évidemment beaucoup de travail pour réussir cette transition et notamment pour ce qui concerne les réseaux électriques ainsi que le réseau de recharge – autrement dit les bornes. Les normes internationales sont très claires : une borne de recharge publique est nécessaire pour 10 voitures électriques. Dans le cas de la Belgique, ça signifie que 200.000 points de recharge publics seraient nécessaires d’ici 2035, analyse le CD&V.
Les lignes de trams et de train ?
Or, on le sait, le déploiement des bornes de recharge est particulièrement lent et, selon toute vraisemblance, il va être compliqué de disposer de ces 200.000 points à l’horizon 2035. Cette situation fait naître des idées dans la tête de certaines personnes, dont les députés flamands Orry Van de Wauwer et Jef Van den Bergh. Interrogés par Belga, ceux-ci ont déclaré que « les lignes aériennes des tramways et des trains pourraient théoriquement être parfaitement reliées aux points de charge pour recharger les véhicules électriques. Les lignes aériennes ne sont pas toujours pleinement utilisées. La nuit, par exemple, beaucoup moins ou pas de trams ou de trains circulent. C’est pourquoi les lignes aériennes peuvent parfaitement alimenter en électricité des points de recharge situés à des endroits pratiques et stratégiques. »
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Avancée comme ça, l’idée semble un peu saugrenue. Mais elle ne l’est pas tant que cela en réalité, car le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), a annoncé en commission de la Chambre qu’un projet pilote était en cours, notamment sur certains parkings de la SNCB. On se demande donc si on pourra bientôt coupler son abonnement de train ou de tram à une carte de recharge pour sa voiture électrique. Ou si les trains s’arrêteront en pleine campagne en raison du trop grand nombre de voitures branchées sur la ligne… On en rigole un peu, mais tout ceci ne découle-t-il pas finalement d’une incapacité à déployer un vrai réseau électrique de qualité ? Tout ceci ressemble en effet déjà à un grand « sauve-qui-peut » !
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