Tesla élargit l’offre du Model Y. En effet, après les versions puissantes et « dual motor » (comprenez 4 roues motrices), le constructeur introduit la version RWD de ce SUV compact, c’est-à-dire la version propulsion qui s’accompagne d’un seul moteur moins puissant. Cette évolution est importante, car jusqu’à présent, le Model Y s’affichait au tarif de 66.000 euros (Grande Autonomie), voire 70.000 euros (Performance).
Sobrement baptisée « Model Y », la version d’accès au SUV s’affiche désormais à 25.000 euros de moins, soit 49.990 euros. Un modèle au rabais ? Pas vraiment, car, avec 300 ch (contre 351 ch pour la « Long Range » et 513 ch pour la « Performance »), les performances restent plus que confortables : 6,9 s pour le 0-100 km/h et 217 km/h en pointe.
Tesla annonce en outre une autonomie WLTP de 455 km, ce qui devrait amener l’autonomie réelle autour des 380-400 km pour les plus attentifs (533 km pour la « Long Range » et 514 pour la « Performance »). Du côté des contreparties, il faudra simplement accepter des puissances de recharge bridées à 170 kW contre 250 kW aux autres variantes.
Modèle de masse ?
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Ce qu’il y a d’interpellant, c’est que ce SUV plutôt généreux en espace s’affiche moins cher que la Model 3 de base (52.990 euros, 491 km WLTP). Pourquoi ? Réponse évidente : le Model Y est un instrument puissant de conquête sur les marchés. En effet, la demande pour les Tesla n’a jamais été aussi forte selon le cabinet d’analystes New Street Research qui a effectué une visite dans la gigafactory de Berlin.
L’engouement pour Tesla ne faiblit donc pas, et ce indifféremment de l’augmentation générale des prix. Aux États-Unis, c’est par exemple l’augmentation des prix de l’essence à la pompe qui a entraîné une vague de demande pour Tesla au point que les commandes pour certains modèles ont du être fermées. Mais l’ouverture de la gigafactory de Berlin pourrait encore pousser Tesla plus loin, car ce qui freine les volumes de vente, c’est bien la capacité de production.
Et là, l’usine allemande peut apporter sa pierre à l’édifice, car la logistique est bien plus efficace que dans les autres usines et notamment celle de Fremont (USA). Il est prévu que l’usine de Berlin puisse ainsi produire 10.000 voitures par semaine lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle. Un volume qui pourrait encore augmenter, principalement lorsque les cellules 4680 seront disponibles, car elles seront moulées en une seule pièce, ce qui raccourcira encore le temps de production.
Une envolée des ventes chez nous ?
Affiché à moins de 50.000 euros, le Model Y pourrait-il devenir la voiture électrique du peuple chez nous, particulièrement dans les flottes et pour les voitures de société ? C’est possible, car, il faut se souvenir qu’un BMW iX3 se négocie autour des 70.000 euros et une i4 autour des 62.000 euros. Il est donc clair que le Model Y a une très belle carte à jouer, surtout avec le changement de législation pour les entreprises qui ne permettra plus une déduction à 100% que pour les voitures 100% électriques dès 2026.
Tesla a donc toutes les chances de s’imposer face aux constructeurs traditionnels. Seule inconnue, le prix d’une recharge qui ne cesse de grimper au point, bientôt, de potentiellement dépasser celui d’un plein de carburant. Cela dit, on se doute que l’aspect déductif aura le dessus malgré tout…
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