Tout près de la frontière avec la Finlande, une gigantesque torchère brûle depuis des semaines dans les installations de traitement du gaz appartenant à la société russe Gazprom, rapporte la BBC. Les experts estiment qu’il s’agit d’une énorme quantité de gaz naturel qui devrait normalement être pompée par le gazoduc Nord Stream 1 vers l’Allemagne ainsi que vers les autres pays européens. Or, une partie de celle-ci est brûlée quotidiennement.
Il s’agit probablement d’une conséquence du bras de fer qui se joue entre l’Europe et la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Pour l’Europe, les sanctions visent à boycotter les produits russes, y compris le gaz naturel et le pétrole. Une action que certains jugent légitime, mais qui, c’est clair, risque de faire de l’Europe une victime, car les prix de l’énergie atteignent des niveaux sans précédent.
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Le fait que moins de gaz naturel arrive en Europe a entraîné de profondes perturbations sur les marchés tandis que le spectre d’une pénurie est aussi envisagé, ce qui pourrait pour certains laisser un hiver plus que froid. La réalité, c’est que les Russes ne semblent pas tellement durement touchés par cette absence de relations et de commerce avec l’Europe, car leurs revenus issus des hydrocarbures sont compensés par des prix plus élevés sur les marchés, mais aussi par d’autres clients finaux, comme l’Inde ou la Chine.
9.000 tonnes de CO2 par jour
En outre, les Russes disposent encore de leviers pour accroître la pression sur l’Europe en réduisant encore le volume de gaz fourni. Une « maintenance » du gazoduc Nord Stream 1 est à chaque fois une excuse en or de la part des Russes pour ne pas livrer de gaz à l’Allemagne. Et apparemment, les Russes sembleraient vouloir encore aller encore plus loin, par exemple en brûlant à l’air libre leur surplus de gaz naturel.
Selon les sources de la BBC, ce gaz brûlé par une torchère proviendrait d’une usine située près de Saint-Pétersbourg. La quantité de gaz brûlée représenterait une valeur de plus de 10 millions d’euros par jour. Bien entendu, cette manière de faire possède également un impact négatif sur le climat, car il libère chaque jour plus de 9.000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère ainsi qu’une grande quantité de particules de suie.
Ce résultat est celui d’un jeu politique que les citoyens ne maîtrisent pas et aux conséquences multiples : prix élevés et dégradation gratuite de l’environnement.
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