Le secteur automobile sort de deux années noires. Depuis la crise de la Covid 19, rien ne va plus. Car lorsque ce ne sont pas les confinements qui empêchent de vendre, ce sont les pénuries qui empêchent les chaînes de production de tourner rond. Dans ce contexte, certaines marques automobiles souffrent plus que d’autres. Ce sont en effet les marques généralistes qui rencontrent le plus de difficultés, car elles ont besoin d’un certain volume pour atteindre leur rentabilité. À ce petit jeu, qui gagne et qui perd ?
Les chiffres de l’année 2021 ont été révélés par la FEBIAC. Et on constate avec surprise que BMW a détrôné Volkswagen en termes de ventes. Le constructeur premium a en effet écoulé 38.962 voitures contre « seulement » 34.349 unités à l’ancien numéro un. La première place de BMW est inédite dans ce classement et, chez le constructeur, on l’attribue au travail de fond qui a été mené sur l’offre bas carbone et zéro émission. C’est probablement en partie vrai dans le sens où BMW est largement prisé par les flottes d’entreprises qui cherchent désormais à garnir leurs parcs de voitures plus vertes et anticipent donc le changement de législation pour optimiser la déductibilité, mais aussi se garantir une vraie valeur résiduelle sur le marché de la seconde main d’ici 4 ou 5 ans…
-11,2% au global
En 2021, il s’est écoulé 383.000 voitures ce qui nous place loin des 550.000 de 2019. C’est une baisse de 30% et, en gros, le marché est revenu à ce qu’il était en 1995. Un comble, mais un problème aussi pour tout un secteur et des milliers d’emplois qui se voient menacés.
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La performance de BMW est d’autant plus étonnante dans ce contexte que la marque enregistre une progression de 7,09% sur l’année, ce qui est donc loin d’être un tassement. Si Volkswagen accroche la deuxième place en 2021, la marque Peugeot (Stellantis) s’octroie la troisième marche du podium. Mais le champagne a ici aussi un goût amer puisque la chute est lourde (-15%).
Le recul des constructeurs généralistes se fait à la faveur des marques premium dont le succès ne se dément pas. Audi passe ainsi de la 6e à la 4e place avec un recul de seulement… 37 véhicules sur le total de l’année. Une paille.
Comme pour BMW, Audi peut compter sur le marché fleet (80% de ses ventes) dont le taux de renouvellement est relativement stable. Et là aussi, la marque allemande peut tirer parti de sa kyrielle de véhicules électrifiés ou électriques. Mercedes termine à la 5e place enregistrant une baisse de 13% de ses ventes tout de même. Opel gagne pour sa part une place (8e) au détriment de Skoda (9e) qui est étonnamment à la peine (-22%) alors que la marque est très bien positionnée sur le prix, l’équipement et les prestations à la fois pour le fleet et l’achat particulier. Là aussi, il faut probablement voir les effets des pénuries qui empêchent les livraisons. Toyota entre dans le top 10 volant au passage la place à Ford (11e).
L’électrique en progression
Notons encore la progression de Tesla qui devient 23e marque la plus vendue en Belgique avec une progression de près de 10%. Il faut dire que l’offre électrique est de plus en plus prisée. Ce que confirment la 30e position de Polestar (1.003 voitures), mais aussi le doublement des ventes de Geely ou encore Lynk&Co (qui appartient à Geely) qui a écoulé plus de 730 voitures en 2021.
Dans les marques de luxe, Porsche progresse de presque 6% alors que Ferrari perd 7 ventes et Maserati 4. Bentley progresse en revanche de 9 ventes et Lamborghini de 16 ventes (à 56 ventes). Rolls-Royce est stable ou presque avec une seule vente de moins en 2021. La crise ne touche manifestement pas tout le monde de la même manière…
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