Le co-président du parti Ecolo, Jean-Marc Nollet, vient donc de publier un livre intitulé « Conquêtes : chemins, adversaires et alliances pour la transition écologique ». Interrogé par le journal La Meuse, l’auteur en dévoile quelques morceaux de son ouvrage et notamment la partie qui traite de la mobilité.
Si Jean-Marc Nollet aborde bien entendu les transports en général, il défend aussi certaines positions quant à la mobilité individuelle, soit celle qui occupe le plus notre quotidien. L’homme fort du parti Ecolo indique qu’il souhaiterait que les voiries publiques soient mieux partagées entre les usagers. Nollet préconise ainsi que dans les villes, un quart des voiries soient réservées aux vélos et aux trottinettes. Et Nollet d’aller plus loin : un autre quart serait réservé au piéton, un autres aux transports en commun et, en enfin le dernier à l’automobile. Voilà qui ne risque pas d’arranger la circulation des automobiles…
Les voitures polluent
Le co-président d’Ecolo justifie cette position par le fait que les voitures polluent. C’est évidemment vrai, personne ne dira le contraire. Cela dit, en passant à la voiture électrique comme on l’impose actuellement, l’argument ne tient malheureusement plus tandis que n’oublions pas non plus qu’aucune mesure n’est prise pour la pollution générée par le chauffage domestique (gaz, mazout, pellets, bois, etc.).
Or, le chauffage des habitations pèse pour 25% des émissions de NOx rien qu’à Bruxelles, pour 95% des SOx (oxydes de soufre) et 31% des PM2.5 (l’automobile est en dessous de ce seuil avec une part de 26%)
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Jean-Marc Nollet précise toutefois qu’il n’est pas anti-voiture, mais qu’il souhaite proposer des alternatives aux Belges. Bonne initiative, sauf que pour en proposer, il faudrait déjà qu’elles soient développées (ou se développent). Nollet estime toutefois que des aménagements ne suffiront pas et qu’il faudra travailler sur les vitesses avec des centres-villes limités à 30 et même à 20 km/h si ça ne tenait qu’à lui. Drôle d’approche alors que les trottinettes en Belgique naviguent à 25 km/h et certains vélos électriques à 45 km/h, mais c’est peut-être ça l’argument de dissuasion.
Jean-Marc Nollet insiste sur la limitation à 20 km/h pour des raisons de sécurité. En effet, il considère que les conducteurs ne sont pas assez attentifs et que des enfants de moins de 8 ans sont pour la plupart « à hauteur de pot d’échappement… »
Et le reste ?
Nollet défend aussi la suppression des vols en avion pour des distances de moins de 1.500 km. Pour lui, les avions devraient être remplacés par des trains sur ces portions. En toute honnêteté, on ne peut pas lui donner tort, car cela réduirait fortement l’empreinte carbone des déplacements, ce qui est clairement nécessaire dans une optique de continuité sociétale. Cela dit, et encore une fois, les alternatives sont maigres ou embryonnaires.
Nollet évoque le retour du train de nuit. Sympa, sauf pour ceux qui n’ont pas le temps. La solution devrait plutôt consister en un réseau de trains à grande vitesse qui pourraient relier les principales métropoles d’Europe.
Le co-président dit défendre cette idée avec l’actuel ministre de la Mobilité fédéral, Georges Gilkinet. D’accord, mais on aimerait un plan de déploiement concret en plus d’une diminution du prix des billets qui sont aujourd’hui impayables, au contraire des tickets d’avion. Ce serait d’ailleurs bien pour une fois que les idées ne restent pas à l’état… d’idée ! Non ?
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