Depuis 4 ans, la FEBIAC (la fédération de l’automobile) et la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) ont développé un modèle de calcul autour des embouteillages. C’est le Belgian Mobility Dashboard qui quantifie les pertes financières en se basant sur les files quotidiennes. Méthodologiquement, des données comme le temps perdu, le coût du carburant ou les émissions supplémentaires générées sont intégrées pour effectuer le calcul.
Car qui perd du temps dans les embouteillages perd naturellement de l’argent. En effet, les travailleurs en particulier ne prestent pas, ce qui induit une perte nette pour l’entreprise et donc pour l'économie belge.
5,3 milliards d’euros
Malheureusement, l’exercice 2024 s’est clos sur un nouveau et triste record : pour l’année écoulée, le coût des embouteillages a en effet atteint les 5,3 milliards d’euros, soit 300 millions d’euros de plus que ce qui avait été calculé pour 2023. Si on détaille les résultats, on s’aperçoit que les voitures particulières ont représenté 41% du coût total, les 59% autres pourcents étant attribuables au transport routier.
Certains mois coûtent aussi plus cher que d’autres. C’est souvent le cas vers la fin de l’année, lorsque la reprise bat son plein et qu’il y a moins de congé, mais aussi à cause de conditions météorologiques qui se dégradent. Ainsi le mois d’octobre a atteint les 549 millions d’euros, le mois de novembre le seuil des 518 millions d’euros tandis que le mois de septembre « scorait » à 502 millions d’euros.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Mais ce n’est paradoxalement pas le mois le plus cher qui a connu le plus d’embouteillages. C’est en effet le mois de janvier qui a vu le plus de files cumulées sur le réseau routier belge avec une longueur quotidienne moyenne de 1.544 km. Vient ensuite seulement le mois de novembre (1.497 km) et celui d’octobre (1.453 km). On notera que le jour le plus noir sur les routes a été le mercredi 17 janvier 2024 avec un pic de 8.280 km enregistré à 17h00. La raison ? Des chutes de neige...
Du temps perdu
Le Belgian Mobility Dashboard calcule également la perte de temps quotidienne moyenne. Et on apprend qu’en 2024, un automobiliste perdait en moyenne 6 min 35 s par jour, soit un total moyen de 40 heures sur l’année, ce qui équivaut tout de même à une semaine complète de travail pour un employé. Costaud, car c’est 1% de plus que ce qui a été relevé en 2023.
Les résultats de la FEBIAC et de la FED coïncident aussi avec ceux livrés par le fabricant de systèmes de navigation GPS TomTom. L’entreprise établit en effet un classement qui répertorie les villes les plus embouteillées du monde. Et la Belgique ne brille pas. Car sur un total de 387 villes réparties à travers 55 pays, Bruxelles occupe la 10e place. Il faudrait ainsi 27 minutes à un automobiliste pour parcourir 10 km en voiture.
Même son de cloche dans un autre classement de référence, le Global Traffic Scorecard de la firme britannique Inrix qui place Bruxelles dans le top 5 des villes européennes les plus embouteillées. Bruxelles-Mobilité a fustigé ces classements, avançant qu’avec la limitation de 30 km/h, il faut au moins 20 minutes pour parcourir 10 km (arrêts compris). D’accord, mais n’oublions pas non plus que pas mal de grands axes ont conservé une limitation à 50 km/h...
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be