Le temps, c’est de l’argent dit l’adage. Et qui dit temps perdu, dit forcément pertes financières. C’est notamment le cas des embouteillages qui possèdent une influence négative sur notre économie. En effet, les personnes bloquées dans les files ne travaillent pas et elles ne contribuent donc pas à générer de la valeur, donc de la richesse.
Depuis 3 ans, la FEBIAC et la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) ont développé un modèle de calcul autour des embouteillages, le Belgian Mobility Dashboard, qui vise à quantifier les pertes financières en fonction des files recensées. La méthodologie est relativement simple : pour évaluer le coût, le dispositif se base sur les heures perdues dans les files sur le chemin du travail (avec un taux horaire de pertes), sur le coût du carburant supplémentaire consommé ainsi que sur le coût des émissions supplémentaires des véhicules.
Une explosion depuis 2021
On ne va pas se mentir : les résultats ne sont pas bons du tout pour l’année 2023. En effet, en 2021 (alors que le trafic n’avait pas encore retrouvé son niveau d’avant Covid), les pertes étaient déjà évaluées à 4,5 milliards d’euros et elles sont montées à 4,8 milliards d’euros en 2022. Pour cette édition, c’est un nouveau record qui est battu avec un peu plus de 5 milliards d’euros perdus en raison des files – 5,058 milliards. Pour la FEBIAC et la FEB, c’est l’équivalent de 1,08% du PIB (produit intérieur brut). Ramené au nombre de citoyens (11,7 millions), le coût s’élèverait à 432 euros par habitant. Énorme !
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La répartition des embouteillages est inégale au fil de l’année. Le mois le plus noir en la matière a été le mois de novembre avec pas moins de 2.687 km de files cumulées. Et si on s’en tient au jour, c’est le 8 mars 2023 qui a été le plus destructeur avec 5.164 km d’embouteillages en raison des brèves chutes de neige.
On note également que Bruxelles reste la région la plus problématique en matière d’embouteillages : ceux qui y circulent perdent en moyenne 7 min 45 s par jour dans des files, contre 6 min 24 s en Flandre et 6 min 15 s en Wallonie. Il est intéressant aussi de noter que la part de responsabilité dans les files est de 42% à la voiture particulière, de 23% pour les utilitaires légers et de 35% pour les poids lourds. Et c’est évidemment autour de 8h du matin et de 17h le soir que les moments sont les plus critiques. Manifestement, la généralisation du télétravail dans certaines catégories professionnelles ne semble pas porter ses fruits en matière de mobilité. Dommage.
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