La congestion automobile reste trop prégnante dans notre pays. Certes, la crise avait réduit le trafic avec notamment l’obligation ou l’invitation au télétravail. Cela dit, depuis plusieurs mois, le trafic a retrouvé sa densité d’avant-crise.
Cette situation préoccupe beaucoup les organisations patronales qui viennent de lancer en collaboration avec la FEBIAC (la Fédération des constructeurs automobiles) un nouvel outil d’évaluation qui permet de visualiser les données de la mobilité en Belgique et de fournir presque en temps réel les principaux indicateurs de cette mobilité.
Le « Belgian Mobility Dashboard » (c’est son nom) comptabilise ainsi les kilomètres de bouchons ou du temps d’immobilisation des véhicules. Il prend aussi en considération les données relatives à la ponctualité des trains (via Infrabel), mais il inclut aussi un indice de multimodalité par commune ainsi que les émissions du parc automobile belge.
4,5 milliards d’euros
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Sans surprise, c’est à Bruxelles que le trafic est le plus problématique. Sur le seul mois de décembre 2021, les automobilistes ont perdu en moyenne 11 minutes par jour dans la capitale. Pour la comparaison, cette perte de temps est évaluée à 6 min 24 s en Wallonie sur la même période et à 6 minutes 27 s en Flandre.
Selon les calculs de la FEB (Fédération des Entreprises belges), rien qu’en 2021, le coût des embouteillages s’élève à près de 4,5 milliards d’euros, ce qui représente 1,03% du PIB annuel.
Pour établir cette estimation, la FEB et la FEBIAC se basent sur les heures perdues dans les files sur le chemin du travail, le carburant supplémentaire consommé ainsi que le coût des émissions sur la santé publique. On constate que, sur les presque 4,5 milliards comptabilisés, près de la moitié (45 %) est imputable aux voitures tandis que les poids lourds et les utilitaires légers pèsent pour 32% du calcul.
Une avancée
Cette nouvelle estimation de la FEB et de la FEBIAC (appuyée par leurs partenaires, comme la BNB, la Commission européenne ainsi que le bureau d’étude Transport & Mobility Leuven) est intéressante à plus d’un titre, car elle précise le coût des embouteillages qui, rappelons-le, était jusqu’ici assez incertain. En effet, en 2020, le Bureau du Plan l’évaluait à 2,3 milliards alors que l’OCDE la chiffrait, en 2013, entre 4 et 8 milliards d’euros pour la Belgique.
La bonne nouvelle, c’est que l’outil développé sera évolutif. À terme en effet, de nouveaux indicateurs de la mobilité seront intégrés à l’algorithme de calcul, comme les infrastructures cyclables ainsi que les transports en commun régionaux. En outre, le Belgian Mobility Dashboard promet aussi dans le courant de cette année 2022 la disponibilité d’une cartographie qui renseignera les bornes de recharge pour voitures électriques.
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