INRIX, une société spécialisée dans l’analyse et les solutions de transports, a publié une étude dans laquelle elle compile toutes les données de trafic des plus grandes villes du monde. Il ressort que Bruxelles figure malheureusement en bonne place parmi les villes les plus embouteillées de la planète. Une situation d’autant plus cocasse et révélatrice que Bruxelles ne compte « que » 1,2 million d’habitants. On est donc loin d’une mégapole de plusieurs millions, voire de dizaines de millions d’habitants…
Précision d’emblée que l’étude ne porte que sur la Russie, les Amériques et l’Europe et qu’elle délaisse l’Asie. L’étude se base sur une série de critères spécifiques comme le nombre d’heures perdues dans les embouteillages, la densité du réseau routier, la vitesse moyenne sur une distance d’un mile (1,6 km) en centre urbain durant les heures de pointe, etc. Les données ont été ici comparées à celles relevées en 2019, c’est-à-dire l’année qui a précédé la crise de la Covid.
Bruxelles au 3e rang
Après compilation, Bruxelles se classe sur la troisième marche du podium. Selon INRIX, les automobilistes auraient perdu pas moins de 134 heures dans les embouteillages en 2021. Dans le classement, Londres et Paris devancent la capitale belge avec respectivement 148 et 140 heures perdues. Le plus alarmant, c’est que Paris aurait malgré tout amélioré ses résultats de 15% par rapport à 2019 alors que Bruxelles ne les aurait améliorés que de 4%. Pour compléter le top 5, il faut savoir que Moscou se classe 4e avec 108 heures de perdues alors que New York finit 5e avec 102 heures. Notons les résultats étonnants de la ville colombienne de Bogota qui a réussi à réduire la congestion automobile de… 51% en seulement 2 ans.
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Le trafic extrêmement lent
INRIX pointe aussi la lenteur du trafic à Bruxelles. Notre capitale serait même la deuxième plus lente du top 25 avec une vitesse de pointe de seulement 16 km/h sur ce qu’on appelle le dernier kilomètre du trajet (le dernier mile dans l’étude). Seule la ville de Palerme nous bat avec 9 km/h de moyenne. Pour la comparaison, Londres et Paris sont à 17 km/h et Moscou et New York à 25 et 20 km/h.
Alors, Bruxelles est-elle un échec total en matière de mobilité automobile ? En fait, il faut relativiser, car notre capitale n’a pas été touchée en 2021 par des mesures de confinement, comme ça a pu être le cas ailleurs. Une réalité qui pèse évidemment sur la densité du trafic relevé. Par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que Bruxelles a récemment introduit le principe de zone 30 km/h sur tout son territoire, ce qui limite forcément les vitesses de déplacement comparativement à d’autres villes. Reste que si la situation à Bruxelles n’est peut-être pas aussi catastrophique que cette étude le dit, la mobilité quotidienne reste un sacré défi !
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