Il va sans dire que la recherche de pièces est largement simplifiée depuis l’arrivée d’Internet. Aujourd’hui, l’ordinateur est votre allié incontournable pour chercher ce radiateur de Golf GTI ou ce klaxon de Renault 8. Via quelques requêtes sur un moteur de recherche, on tombe en effet facilement sur le site d’un pro qui refabrique ces pièces en neuf, voire qui dispose d’un large panel de pièces « NOS » (pour New Old Stock), soit des pièces neuves d’époque.
Est-ce que l’on retrouve tout pour autant ?
Édouard, collectionneur et bricoleur très averti, nuance très largement : « Ça dépend évidemment du modèle. Pour ma part, si je ne retrouve pas en neuf chez un pro, je me tourne vers les particuliers. Ma première étape, c’est de chercher sur les sites de seconde main et, si je ne trouve rien, je pose alors une requête sur les forums, les réseaux sociaux, voire j’appelle le club. En dernier recours, il me reste évidemment les bourses d’échange, mais là, ça devient franchement chronophage ! »
Quels sont les modèles bien fournis ?
Pour Maxime Slegers, du garage SLG Classic Cars, la réponse est évidente : « Pour les voitures qui suscitent un intérêt, il n’y a généralement aucun souci. Je pense évidemment à ces autos qui gardent leur cote, surtout si elles sont allemandes, italiennes ou anglaises. Ce n’est donc pas une question de production ! Une voiture produite en grand nombre à l’époque n’est pas nécessairement recherchée aujourd’hui : j’ai un client qui est venu avec une Vauxhall Viva. Une voiture courante à l’époque, mais qui a disparu de la route aujourd’hui. Et, dans ce cas-là, pour trouver des pièces spécifiques, c’est vraiment la galère. »
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Et quand on ne trouve pas la pièce ?
Pour Maxime, le cas s’est justement présenté lors de la restauration d’une voiture de toute petite série des années 60 : « Cette Alfa 2000 Touring était construite à la main à l’époque. En matière de pièces de carrosserie, on ne trouve quasiment rien. Il est donc crucial, pour refabriquer la pièce, d’avoir le modèle. C’est la raison pour laquelle je pousse toujours mes clients à privilégier une voiture complète ! Si la pièce manque, ça peut devenir compliqué : il faut alors trouver une personne qui a un modèle identique et faire une copie de la pièce manquante. Le plus difficile, c’est évidemment tout ce qui concerne ces petites pièces d’accastillage, comme un support de câble d’accélérateur ou une charnière. Ce sont des pièces qui passent inaperçues et qui peuvent vite finir à la poubelle, car elles n’ont pas été identifiées dans le passé. Il faut alors chercher dans le réseau ce qui est compatible. »
Et pour les pièces mécaniques ?
En principe, la partie mécanique pose moins de problèmes. En effet, la plupart des voitures de toute petite série reprenaient des moteurs de voitures nettement plus répandues : on pense par exemple aux Alpine avec leur moteur Renault, aux TVR avec une mécanique Rover ou Ford… Toutefois, lorsque l’ensemble est spécifique, une restauration peut devenir franchement onéreuse : « Dans le pire des cas, il faut passer par la case fonderie en prenant pour base un modèle existant… si on en trouve un ! Sinon, il faut s’inspirer de ce qui a été fait et on refait faire. Mais soyons honnêtes : ça devient alors un travail d’ingénieur. Tout est faisable, c’est juste une question de prix », précise Maxime.
Acheter une voiture complète et en un seul morceau !
Les raisons du cœur étant souvent les meilleures, vous avez décidé d’acheter un véhicule rare, peu produit et largement méconnu. Bref, question pièces, c’est la galère et la toile ne vous est d’aucune aide. « Tout d’abord, orientez-vous vers un exemplaire complet et en un seul morceau ! », nous glisse Maxime. « Même pourrie, une voiture complète et montée vaudra toujours plus qu’une voiture démontée. Vous avez ainsi toutes les pièces et savez où tout se trouve, même s’il faut passer par la case refabrication. »
Attention au démontage !
Maxime met toutefois en garde les bricoleurs désireux de s’attaquer à la tâche eux-mêmes : « Ce qu’il faut absolument savoir, c’est que, lors du démontage, on a 80 % des infos. Démonter complètement une voiture avec des copains sans trop réfléchir, c’est deux jours. Mais ça va demander deux mois de recherche pour savoir quelle pièce va où. Démonter intelligemment, c’est deux semaines. Mais ça évite la recherche. » Faites le calcul… « De manière générale, si vous commencez à démonter, c’est que vous êtes absolument certain d’aller jusqu’au bout ! », rappelle Maxime. « En ce qui me concerne, lorsque l’on m’amène des caisses de pièces démontées et non référencées, je préfère refuser le projet, surtout si c’est un modèle que je ne connais pas. Le coût de la pièce, ce n’est pas seulement la pièce en elle-même, c’est aussi la recherche qu’il y a derrière ! »… À bon entendeur…
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