Personne ne dira le contraire : les embouteillages sont un véritable fléau. Car ceux-ci engendrent de la perte de temps, du stress et, bien évidemment, des pertes financières non négligeables pour notre pays. Car des travailleurs qui se tournent les pouces dans les files ne produisent alors pas de valeur.
Le coût des embouteillages est d’ailleurs chiffré chaque année par le nouvel outil (Belgian Mobility Dashboard) mis en place conjointement par la FEBIAC (Fédération de l’industrie automobile) et la FEB (Fédération des entreprises belges). En 2022, ce coût avait été estimé à 4,8 milliards d’euros et, bien que l’outil montre aujourd’hui une légère baisse des files sur le début de 2023, le coût pourrait s’avérer encore bien plus important dans le futur, tout simplement parce que l’inflation est passée par là et aujourd’hui une heure de travail perdue dans les embouteillages coûte plus cher qu’en 2022.
3,6 milliards de pertes
C’est ce qui explique que les embouteillages en 2023 auraient déjà coûté 3,6 milliards d’euros, dont 502 millions d’euros pour le seul mois de septembre, ce qui correspond une hausse de 26 millions d’euros par rapport à 2022. Le record de 4,8 milliards d’euros de 2022 pourrait donc bien être pulvérisé. La seule bonne nouvelle, c’est qu’à côté de ce coût plus élevé, le temps moyen perdu dans les embouteillages tend à se réduire : la diminution atteindrait les -6% par rapport à 2022, soit 6 min 14 ses.
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Tableau : ©TomTom
Les villes belges les plus embouteillées
Bien entendu, toutes les villes belges ne sont pas logées à la même enseigne pour ce qui concerne les embouteillages. C’est d’ailleurs ce que les données récoltées par le spécialiste de la navigation TomTom mettent en exergue. Ainsi, il faudrait 25 min et 30 sec pour parcourir 10 km à Bruxelles, un niveau qui fait d’ailleurs de la capitale l’une des villes les plus embouteillées du monde puisqu’elle figure en 7e place du classement européen et en 14e place du classement mondial.
Anvers arrive en deuxième position, ce qui n’est pas une surprise. Il faudrait dans cette ville 14 min et 40 sec pour parcourir 10 km, ce qui reste tout de même nettement moins que dans la capitale. Viennent ensuite Liège, Gand et Charleroi. Tous les temps de parcours sont aussi en hausse, sauf à Gand où il régresse de -40 sec et à Louvain (-20 sec). Cette tendance pourrait-elle être le fait de l’exode des villes vers les campagnes suite à la Covid ? L’analyse ne le dit pas. Notons aussi les vitesses moyennes très différentes d’une ville à l’autre : plus de 50 km/h dans les 6 dernières villes du classement contre seulement 20 km/h à Bruxelles.
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