Chaque année, plusieurs dizaines d’automobilistes belges s’engagent à contresens sur une route. Ce sont des conducteurs fantômes. Dans la majorité des cas, ces situations se produisent sur autoroute : après avoir pris une bretelle à contresens, ceux-ci poursuivent leur route jusqu’à la sortie suivante, lorsqu’ils y arrivent.
Ces comportements mettent évidemment les autres usagers en danger de mort et, selon VIAS, l’Institut belge pour la sécurité routière, 122 accidents ont eu lieu avec des conséquences graves pour 242 personnes au cours des 10 dernières années. On déplore aussi 27 décès. Dans la majeure partie des cas (79%) ce sont des hommes qui sont des conducteurs fantômes et, pour ne rien arranger, 43% d’entre eux sont alcoolisés.
Le Coyote, un outil salvateur
Initialement perçu comme un avertisseur de radar, le service Coyote a fortement évolué ces dernières années pour devenir des aides à la conduite qui renseignent accidents, embouteillages, objets sur la voie, etc. Et évidemment, les utilisateurs ont aussi l’opportunité de pouvoir signaler un conducteur fantôme, une information qui est d’ailleurs immédiatement remontée aux centres de gestion de la route et à la police pour à la fois avertir les autres usagers (via les chaînes radio ou la navigation embarquée des voitures) et se préparer à une éventuelle intervention.
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Au cours des 12 derniers mois, les services Coyote ont enregistré 136 signalements de conducteurs fantômes. Selon les statistiques de l’entreprise qui compte 1,6 million d’utilisateurs en Belgique (boîtiers et application), ces signalements auraient permis de sauver environ 20 vies, ce n’est évidemment pas rien. Et on ne compte évidemment pas les blessés graves qui ont été épargnés. Chez Coyote, pour ce qui concerne les conducteurs fantômes, il suffit que l’information d’un conducteur soit signalée une seule fois (pour d’autres informations, les algorithmes attendent la confirmation de plusieurs utilisateurs) pour que l’alerte soit donnée, car il est évident qu’il n’y a pas une seconde à perdre.
Les fêtes de fin d’année sont généralement des périodes où le risque de rencontrer (ou de devenir) une conductrice fantôme augmente, car les divers événements (les fêtes elles-mêmes, mais aussi les fêtes d’entreprises et autres) sont autant d’occasions de consommer de l’alcool. Rappelons les bons gestes à adopter face à un conducteur fantôme : ralentir tout en serrant à droite, faire éventuellement des appels de phares et enclenchez les feux de détresse. Et si d’aventure, c’est vous qui vous trompez : ralentissez, serrez à droite et si bande d’arrêt d’urgence il y a (ou espace central), accédez-y prudemment pour vous y arrêter. Alertez ensuite les forces de police pour vous tirer d’affaire.
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