Tous les conducteurs ne seraient pas égaux face aux accidents. Et la voiture avec laquelle ils roulent serait même assez déterminante à ce sujet. L’étude menée par Alan Tapp, professeur de marketing social à l’université de l’ouest de l’Angleterre, s’est fondée sur les statistiques de plus de 400.000 accidents de la route en s’intéressant particulièrement aux situations caractérisées par des « manœuvres risquées ou agressives ».
Et les résultats sont semble-t-il, sans appel : si le conducteur roule en BMW, en Porsche ou en Subaru, les cas de conduite imprudente sont beaucoup plus fréquents qu’avec une Skoda ou une Hyundai par exemple.
Des comportements problématiques
Les cas de conduite considérés comme imprudents comptabilisent notamment le non-respect des feux rouges, les excès de vitesse, le non-respect des lignes blanches ou encore des passages pour piétons.
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Mais les chercheurs vont plus loin dans leur enquête et ils indiquent que le marketing développé par les marques représentées (BMW, Porsche et Subaru dans ce cas) joue aussi un rôle sur les comportements des conducteurs. En l’occurrence, ces marques seraient enclines à faire davantage de publicité sur la conduite « performante ». Or ce serait l’un des leitmotivs de ces conducteurs : montrer fièrement aux autres usagers leurs comportements trop démonstratifs sur la route. Selon les chercheurs, le message implicite serait d’ailleurs « Regardez-moi, je suis le roi de la route ».
Le design aussi ?
Pour les chercheurs, il semblerait aussi que le design de certaines marques attirerait aussi davantage les conducteurs qui aiment repousser les limites de la performance. À ce titre, l’histoire des marques et certains modèles parfois rares peuvent conditionner toute une série d’automobilistes. Aussi, une marque comme Subaru qui est pourtant peu diffusée chez nous et qui ne propose plus de modèles STI issus des années fastes du Championnat du monde des rallyes continue de séduire les conducteurs plus sportifs, car elle est régulièrement présentée dans des émissions comme Top Gear ou dans des jeux vidéo.
C’est là une situation très paradoxale, car les constructeurs déploient beaucoup d’efforts – dont Subaru – pour développer des systèmes de sécurité performants (le système Eye Sight notamment chez le japonais). Mais cela signifie que les conducteurs restent avant tout des êtres humains. Et il n’y a pas que Subaru qui est pointé du doigt. En effet, le fait que Porsche propose des cours de conduite sportive et de maîtrise serait aussi apprécié des conducteurs plus agressifs.
Que penser de cette enquête ? Que probablement, elle est aussi propre au Royaume-Uni où le culte de la voiture et de la conduite reste plus important que chez nous où les taxes se sont levées contre les voitures plus performantes ou où les contrôles de vitesse se sont multipliés. Il faut donc probablement relativiser ces résultats chez nous, car, entre autres, les conducteurs de Porsche semblent plutôt calmes et ceux de Subaru démunis…
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