La reprise économique, la baisse de l’euro face au dollar et les tensions géopolitiques en Ukraine ont fait exploser les prix des carburants ces dernières semaines. Les hausses atteintes sont tout simplement historiques avec des tarifs qui dépassent les 2 euros/litre. Le Diesel, davantage taxé du fait de son empreinte polluante supérieure (rejets de polluants atmosphériques), est particulièrement touché puisque ce vendredi, il se négocie autour des 2,2 euros par litre. Et comme l’escalade entre pays occidentaux et Russie continue, on imagine que tout ceci n’est pas terminé.
Naturellement, les Belges font les frais de cette combinaison de facteurs avec une facture énergétique qui grimpe tous azimuts : électricité, gaz et, bien entendu, les prix à la pompe. Le gouvernement a déjà pris des mesures pour l’électricité (TVA à 6% et prolongation du tarif social notamment), mais ça coince encore pour les mesures concernant le gaz et les carburants. Pourtant, l’augmentation des prix n’est pas nouvelle et depuis plusieurs semaines déjà, le dossier de l’activation du cliquet inversé – qui réduit les accises sur les carburants est sur la table du gouvernement. Cette semaine, tout le monde semblait d’accord de l’activer rapidement.
Une réduction de 29 cents ?
Étant donné qu’il faut agir vite pour ne pas enfoncer la population dans la précarité, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), propose la mise en œuvre d’une réduction « immédiate et temporaire » des droits d’accises qui seraient ramenées au niveau minimum autorisé par l’Europe (ces règles sont d’application pour éviter que les pays ne se fassent concurrence).
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Concrètement, cette réduction atteindrait 0,2412 euro par litre, un montant auquel il faut ajouter la TVA ce qui porterait la réduction finale à 0,2918 euro par litre. La mise en œuvre de ce dispositif permettrait aux consommateurs d’économiser près de 18 euros sur un plein de 60 litres qu’il s’agisse d’essence ou de Diesel.
Naturellement, cette réduction aura un coût pour le gouvernement avec dépense budgétaire estimée à 3,5 millions d’euros par jour pour le Diesel et à 2,1 millions par jour pour l’essence (au tarif de ce jeudi 10 mars 2022). Et si d’aventure les prix ne baissaient jusqu’à la fin de l’année, cette mesure pourrait porter la facture à 1,5 milliard d’euros pour le gouvernement.
Cela dit, cette dépense sera compensée par le fait que le gouvernement n’avait pas tablé l’an dernier sur une telle augmentation des prix, ce qui lui a valu d’engranger des recettes supplémentaires en accises et en TVA.
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