L’invasion russe en Ukraine aura des répercussions durables sur nos vies ainsi que sur les prix à la consommation. Certains économistes prévoient d’ailleurs un « choc énergétique incommensurable » comme le confiait Bruno Colmant à des confrères. Cela dit, ce choc ne sera pas similaire à celui de 1973, car comme l’expliquait l’économiste, à cette époque, c’est l’abandon du système monétaire où la référence était l’or, une opération qui aura duré au final 10 ans et semé le chaos.
La crise ukrainienne est totalement différente et il va plutôt falloir composer avec des hausses de prix ponctuelles et une instabilité de long terme. Les prix de l’énergie ont d’ailleurs grimpé en flèche dès l’attaque russe avec des hausses tout simplement inconnues à ce jour : +30% pour le gaz en quelques heures seulement. En toute logique, le prix du baril de pétrole est aussi impacté par ces tensions. Le baril de Brent vient de passer la barre des 100 dollars. Et cela aura un impact dès demain sur les prix à la pompe.
Plus de 1,9 euro/l
Dès demain, les prix des carburants à la pompe vont donc connaître une nouvelle hausse. Et donc un nouveau record. Le SPF Finance vient de publier les chiffres. Ainsi, le prix du Diesel (B7) sera en hausse de 8,1 centimes/l à partir de samedi 26 février, à 1,9270 euro/l. Le record de 1,85 euro/l établi au début du mois de février sera donc battu.
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Le prix maximal de l’essence 95 (E10) sera, lui, en hausse de 7 cents, pour un prix maximum de 1,8690 euro/l à la pompe, tandis que celui de l’essence 98 (E5) croîtra aussi, de 6,9 cents, à 1,9770/l. Bien entendu, le mazout de chauffage sera aussi en hausse. Il faut compter 6,87 cents/l de plus, soit 0,9830 euro/l pour des commandes dépassant les 2.000 litres.
On ignore toujours la position que le gouvernement adoptera face à cette flambée. Beaucoup plaident pour une activation du cliquet inversé qui permettrait de réduire les accises. Mais la décision se fait attendre, car elle créerait un trou dans les caisses qu’il faudrait compenser par d’autres moyens. Or, le budget de la Belgique est déjà impacté par la crise de la Covid et les inondations, ce qui laisse probablement avec peu de chances qu’un geste soit fait pour les automobilistes et ceux qui doivent aller travailler en voiture.
La perspective d’un litre de carburant à 2 euros est de plus en plus réelle en Belgique. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne par exemple, c’est déjà une réalité.
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