Fin 2024, Nissan et Honda annonçaient avec fracas d’ouverture de pourparlers autour d’une fusion. L’idée était de créer le troisième constructeur mondial derrière Toyota et le groupe Volkswagen et devant le groupe Stellantis. Cette annonce avait d’abord surpris, mais elle s’avérait en réalité assez intelligente. Car elle aurait permis de trouver une solution efficace pour Nissan qui est en difficulté financière et de construire de gigantesques synergies pour barrer la route aux constructeurs chinois. Les choses semblaient bien engagées et prévoyaient déjà d’aboutir à la création d’une entité commune dès l’été 2026. Sacrée ambition !
Sauf que tout ceci n’aura pas lieu puisque, suite à la tenue d’un conseil d’administration chez Nissan, la marque a décidé de se désengager des pourparlers, a rapporté le journal économique Nikkei.
Pas d’accord
On se demande ce qui vient interrompre cette initiative qui semblait convenir à tout le monde. En réalité, le refus de Nissan provient du fait que Honda Motor Co. souhaitait prendre une participation directe dans Nissan Motor Co. Pour faire de Nissan une de ses filiales. Les dirigeants de Nissan n’ont dès lors pas accepté de donner tout le pouvoir à Honda. Pour Nissan, il était essentiel selon plusieurs sources proches du dossier de vivre une intégration qui le laisserait sur pied d’égalité avec Honda.
Pas question pour Nissan d’avaler cette pilule et d’autant moins que Honda avait posé une série de conditions à la réalisation de la fusion. Comme le fait que Nissan devait accomplir des progrès significatifs dans le cadre de son programme de restructuration interne.
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Tout n’est pas perdu ?
Fin du projet ? Pas forcément. Car Nissan a indiqué que les deux entreprises feraient encore un point d’ici à la mi-février. Pour Nissan on comprend qu’il s’agit de préciser sa position. « Nous souhaitons finaliser notre orientation d'ici la mi-février et nous l'annoncerons à ce moment-là », a déclaré une porte-parole. La porte n’est donc pas complètement fermée, même si dans ces conditions, on se doute qu’il sera très difficile de continuer à être constructif.
Il est clair que le point bloquant dans ce dossier tourne autour du contrôle de la gestion de la future entité commune. Honda avait laissé entendre qu’il aurait une majorité au conseil d’administration, une situation que Nissan refuse donc.
Il avait été aussi question de Mitsubishi dans cette association, mais là aussi, c’est en attente puisque Nissan et Honda n’avaient pas donné de détails, du moins jusqu’à ce 5 février 2025. Affaire (peut-être) à suivre...
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