Le Belge n’est pas hermétique, mais il reste aussi réaliste face à la transition qui se profile devant lui. Il faut dire que pour ce qui concerne le passage à la voiture électrique, ce sont surtout les autorités qui tentent de vendre cette transition, celle qui a été décidée par l’Europe et qui vise l’interdiction de vente des nouvelles voitures thermiques dès 2035.
Dès lors, même si les infrastructures de recharge se déploient progressivement ou que les showrooms des concessionnaires se remplissent de voitures électriques, les consommateurs belges ne sont pas particulièrement convaincus. Selon un sondage réalité par Europ Assistance sur un échantillon d’un peu plus de 1.000 personnes, seuls 36% des Belges estiment que la fin des voitures thermiques ou hybrides au 1er janvier 2035 est « réaliste ». Et chez les plus de 55 ans, cette opinion est même partagée par 76% des sondés.
Des pistes d’amélioration citées
Les auteurs de l’enquête assurent toutefois qu’il ne s’agit pas d’un rejet catégorique, mais qu’à court terme, une majorité de personnes n’est pas prête à lâcher le moteur thermique. Bien évidemment, ce sont toujours les mêmes freins qui sont cités, tels que la difficulté de recharger ou l’autonomie, mais d’autres facteurs pèsent aussi désormais : l’impact de la crise énergétique et la diminution du pouvoir d’achat des ménages.
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Le sondage remonte toutefois aussi des attentes de la part des consommateurs. Et donc certaines pistes qui pourraient être exploitées pour ajuster la transition telle qu’elle est présentée actuellement. En effet, 62% des personnes interrogées estiment que les pouvoirs publics n’en font pas assez pour financer ceux qui désirent faire la transition vers la mobilité douce.
Parmi les initiatives ou les aménagements attendus, 31% citent une aide financière et 17% une réduction fiscale ou un crédit d’impôt lors de l’achat. Ce sont là des indices que le gouvernement devrait probablement considérer. À ce sujet, certains pays limitrophes, comme la France par exemple, inspirent probablement les réponses (le bonus écologique notamment qui peut atteindre 6.000 euros).
Trop de contraintes pour la mobilité
L’enquête d’Europ Assistance ne traite pas que des voitures électriques, mais aussi de la mobilité au sens large. Et elle montre que 30% des personnes interrogées jugent que les autorités imposent trop de contraintes autour de la mobilité, un sentiment plus prégnant encore chez les personnes plus âgées. Plus surprenant encore : 74% des Belges (donc un sur quatre) estiment que les modes de transports alternatifs et la promotion de la mobilité douce représentent un frein à leur mobilité quotidienne.
Étonnant ? Pas tant que cela. Car la multiplication et le morcellement et des moyens de transport (vélos, trottinettes, etc.) complexifient le paysage des moyens de transport et engendrent une moins bonne lisibilité de l’offre. Il faudrait donc que les autorités comprennent la nécessité d’un plan d’implémentation global, réfléchi et à une véritable interconnectivité entre les solutions alternatives proposées.
Les Belges ne sont pas réfractaires au changement et ils comprennent l’urgence de la situation d’un point de vue environnemental. Car ils sont 71% à accorder de l’importance à l’écologie et à la durabilité de leur mobilité. Et ils en veulent plus aussi – mais surtout chez les autres – puisque 60% des sondés pensent que les citoyens n’ont pas assez pour rendre leur mobilité plus durable. Bref, la prise de conscience est là, mais il y a encore du chemin pour structurer l’offre et organiser la mobilité durable.
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