Depuis plusieurs mois, la crise énergétique frappe durement la planète, mais surtout l’Europe qui s’est engagée indirectement aux côtés de l’Ukraine dans une guerre contre la Russie. Il faut dire que les prix de l’énergie en général et des hydrocarbures en particulier avaient déjà amorcé une remontée à la fin de 2021, à la sortie de la crise de la Covid-19. Et, bien entendu, les tensions entre Occidentaux et Russes n’ont fait qu’empirer les choses, au grand dam des consommateurs, mais aussi des entreprises.
La situation est critique et, à l’approche de l’hiver, nombre de ménages et d’entreprises n’ont aucune idée des difficultés qui les attend. Plusieurs questions brûlent évidemment toutes les lèvres : cette crise énergétique est-elle passagère ? Va-t-elle durer et, si oui, combien de temps ?
L’approvisionnement et le prix
Les sanctions contre la Russie ont entraîné naturellement une recherche de la part de l’Europe de nouvelles sources d’approvisionnement. C’est le cas pour le gaz surtout puisque la Russie a fermé le robinet. Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers les États-Unis et leur fameux GNL ou gaz naturel liquéfié issu de l’exploitation du gaz de schiste.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
L’Europe sera la plus grande demandeuse pour ce produit comme en attestent les chiffres du consultant ICIS : 85 % de l’accroissement de la demande de GNL devrait venir d’Europe en 2022. Il faudra naturellement un certain temps avant que la filière soit complètement développée, mais cela devrait pouvoir s’opérer dans les 2 ou 3 ans à venir. Cela dit, à bien y réfléchir, cette solution n’en est probablement pas une non plus, puisque l’Europe dépendra alors d’un autre gros fournisseur (presque) unique : les USA qui pourront pratiquer les tarifs qui leur siéent…
La question des prix est aussi délicate à aborder. Et il y a fort à parier que les prix d’hier ne seront plus jamais d’actualité. Relayé par La Libre Belgique, une étude du régulateur du marché (GREG) publiée fin septembre 2022 indique que les futures cotations du gaz devraient se stabiliser autour des 115 euros par MWh en… 2025. Cette perspective est plutôt encourageante, car c’est beaucoup moins que les 250 ou 350 euros par MWh atteints récemment. Et en même temps, cela reste de cinq à six fois plus cher que le prix d’avant crise (20 euros/+MWh environ).
Pour l’électricité, c’est encore différent. La dernière analyse d’Elia, le gestionnaire du réseau haute tension en Belgique, date de 2021 et elle indiquait déjà qu’il fallait rester très attentif aux importations d’électricité qui restent majoritaires chez nous. Il y a donc des décisions à prendre rapidement pour assurer notre propre approvisionnement et, bien entendu, il faudra bien plus que les deux malheureuses centrales au gaz prévues pour assurer (lisser) notre approvisionnement.
Quoi qu’il en soit, les prix de l’électricité resteront élevés sur le long terme, avec un prix par MWh d’environ 200 euros, estiment beaucoup d’experts. Oui, l’énergie va rester chère et, oui, la part du budget qui lui sera consacrée sera toujours élevée, même d’ici plusieurs années.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be