Énergie

La demande de pétrole au plus haut jusqu’en 2045 ?

Malgré la crise et des prix élevés, l’OPEP prédit une demande croissante pour le pétrole, et ce jusqu’en 2035 au moins. Une vision qui n’est toutefois pas celle de certains observateurs.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 2 nov. 2022 | Temps de lecture : 5 min

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pense que la demande mondiale de pétrole va croître jusqu’en 2035, et ce alors que la crise frappe de plein fouet la planète. Oui, mais voilà, cette demande devrait être tirée vers le haut grâce aux pays en développement, notamment l’Afrique, l’Inde ainsi que d’autres pays d’Asie. Cette projection est indiquée dans le rapport annuel de l’organisation qui précise de surcroît que ce sont les transports et l’industrie pétrochimique en général qui vont être les moteurs de cette demande.

Actuellement, la demande tourne autour des 97 millions de barils par jour, mais, selon l’OPEP, elle devrait grimper à près de 110 millions de barils par jour en 2035. Ce n’est qu’à partir de ce moment que la demande devrait se stabiliser, et ce pour une décennie, soit jusqu’en 2045 environ.

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Menaces

Bien entendu, le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al Ghais a rappelé qu’une rupture totale avec les énergies fossiles était « dangereuse pour un monde qui continuera d’avoir soif de toutes les sources d’énergie. » Autrement dit, la croissance et le bien-être des pays industrialisés comme des autres sont corrélés à la consommation de pétrole.

Cette position de l’OPEP contredit certains observateurs, dont… l’industrie pétrolière elle-même qui estime que le pic de la demande devrait être atteint vers 2030 et qu’ensuite, ce sont les énergies renouvelables qui prendraient le relais. Une situation est celle de l’Europe aujourd’hui et probablement aussi celle des États-Unis (même si ce sont de gros producteurs de pétrole), car ces parties du monde souhaitent s’affranchir de leur dépendance tout en embrassant la transition énergétique. L’exemple le plus connu est bien sûr l’interdiction européenne de la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion.

Qui dit vrai ?

En réalité, l’OPEP n’est pas loin du compte, car la consommation de pétrole et de gaz est inférieure à ce qu’elle devrait être. Pourquoi ? Parce que, entretemps, la crise du coronavirus est passée par là et que des investissements qui devaient servir la croissance de la demande n’ont pas été opérés. Résultat : la demande devait augmenter dans les années qui viennent avec le rééquilibrage entre demande et production.

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En outre, il apparaît que la transition énergétique a pris elle aussi du retard, notamment avec la guerre en Ukraine, ce qui implique que, pour assurer leurs approvisionnements, les pays choisissent de plus en plus des énergies plus polluantes, telles que le charbon et le pétrole qui, souvent, a remplacé le gaz dans les industries.

Cela dit, l’AIE (l’Agence internationale de l’énergie), estime toutefois que l’OPEP a tort et que la situation actuelle est passagère, car de nombreux pays occidentaux veulent couper avec l’approvisionnement russe. De quoi accentuer encore un peu plus la fracture entre les pays dits industrialisés et ceux en développement qui, assurément, continueront de consommer massivement du pétrole. Du moins si les prix se tassent un peu. Ce qui sera probablement le cas, Moscou a besoin de roubles.

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